Venu des terres australes, Filthy Lucre, duo guitare-batterie pose, mine antipersonnel de rien, une petite bombinette de stoner-blues crasseux et pourtant frais avec leur dernier album en date, Mara, paru début 2016.
Le coup d’une tracklist à 14 morceaux n’arrive finalement plus si souvent que ça, alors quand on découvre ce nombre sur la galette, on se dit qu’on va peut-être se fader une petite indigestion à la moitié du skeud. Que nenni par ici. Les titres sont cuisinés façon cassolette, ptite poêlée fringante de riffs inventifs et production léchée. Alliant le groove d’un Loading Data, la hargne d’un Black Pistol Fire et la sexytude d’un Picturebooks, les australiens invitent à une danse des corps inévitablement salace et partageuse. Et l’album de dérouler sans qu’on n’y baille aux corneilles. On passe avec justesse d’effets de production à la rudesse d’un bottleneck, de lignes fuzzy et sèches au martèlement d’accords plombés de gras, de frappes de grosses caisses façon Mike Tyson à la danse de cymbales stylée Mohammed Ali.
Au sortir du voyage, le groupe se fend même d’une reprise cambouis du « Sail » de Awolnation, un titre radiophonique tout naze qui, une fois couvert de boue, dévoile un ptit côté sexy, un peu comme Bugs Bunny quand il se déguisait en fille et qu’il ressemblait à une lapine.
Pour conclure…gros coup de cœur voilà tout ! Luke Marsh et Ed Noble, nouveau hérauts de la cause rock vont venir dégueulasser régulièrement mes oreilles de leur titres coquins et enlevés. J’ai l’épiderme encore tout sensible de cet enchaînement « Mara », « Boundless Plains ». Filthy Lucre rules !
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