Comme le disent si bien nos agitateurs culturels faisandés : « Attention Talent ». Et oui. S’il y a un seul disque de la cuvée 2001 à acheter, c’est incontestablement celui-là. Une bouffée d’air vicié aux effets immédiatement bénéfiques sur le teint, les rides et la cellulite. Et pourtant. On pourrait s’y méprendre car Exhaust signifie « gaz d’échappement » mais également « éreinter » ou « épuiser ». C’est vrai que les ricains polluent et personnellement, me fatiguent souvent. Et pourtant. Que leur rock’n’roll est bon. Que Glasspack est génial. Du punk rock avec un son stoner. Du stoner rock joué dans un esprit punk. Tout y est surdimensionné. Américain quoi. La basse est énorme. Les guitares sont épaisses. Le chant est déchiré juste ce qu’il faut. Le tout est terriblement gras. Et le gras, c’est bon. Quelle mixture cholestérolémique ! Les morceaux s’enchaînent sans le moindre temps mort. Les huit morceaux sont tous assez différents les uns des autres et pourtant cet album est d’une cohérence, d’une limpidité exemplaire. Il est des endroits où les punks ne se cachent pas pour extérioriser leurs penchants pour le psychédélisme. Le Kentucky, d’où nous provient cet opus exaltant serait-il l’équivalent de notre Gers ? Un endroit où l’on peut manger gras sans risquer l’infarctus ? Où manger gras vous préserve des maladies cardio-vasculaires ? Il faut croire que oui. Ces américains sont vraiment trop fort. Me faire admettre que respirer des gaz d’échappement peut renforcer le système immunitaire. Du coup, à l’instar de W., je m’oppose fermement à faire appliquer les accords de Kyoto. Rien ne doit jamais venir entraver la production discographique de The Glasspack.
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