Glasspack, comme 95% du roster du brillant label ricain Small Stone, m’avait laissé l’impression d’un groupe qui bastonne sévère, les pieds sévèrement encrés dans un hard-stoner crasseux “à l’américaine”. Etonnamment, cet album confirme tout ça !
Ben oui, “Dirty Women” est le genre d’album qui rue dans les brancards, chargé de grattes poisseuses sur fond de base rythmique saturée et déchaînée. Le power trio mené par Dirty Dave Johnson reste donc bien à l’aise dans son genre de prédilection. Ca joue bien (c’est pas du Dream Theater, mais les gars s’y entendent pour tomber un instru parfaitement jouissif, cf. “Fastback”), ça éructe dans le micro (la voix de Johnson pourra en énerver certains, nasillarde et glaireuse, mais elle sied parfaitement à la musique), ça groove (finalement c’est quand même à ça qu’on reconnaît un bon trio, voyez le break sur “Ice Cream”, avec son passage d’orgue), c’est globalement impeccable. Pour ne rien gâcher au paysage, le père Johnson sait composer, et ses chansons fonctionnent bien, et n’ennuient jamais : se détachant du trop systématique enchaînement couplet-refrain-couplet-refrain-break-couplet-refrain, il n’hésite pas à prolonger des parties instru si le chant n’apporte rien, ou bien encore à couper après moins de 3 minutes ses chansons : pas de gras, que de la barbaque ! Des relents punk bienvenus parfois.
Bref, cette excellente galette vous procurera une bonne rasade d’americana bien tassé (Kentucky-power), le tout bercé par des tonnes de gratte bien saturée, de soli dissonants et de riffs impeccables. Ou alors vous avez Dream Theater.
(Pour donner votre note,
cliquez sur le nombre de cactus voulus)
Laisser un commentaire