Vous avez tapé « album de l’année 2008 » dans votre moteur de recherche préféré et vous êtes tombé sur cette page. La première conclusion que l’on peut en tirer c’est que ce moteur de recherche est très efficace, la deuxième, c’est que j’ai adoré cet album et la troisième c’est que je rêve un peu, c’est vrai.
Glowsun existe déjà depuis plusieurs années, mais comme tout bon groupe qui a choisi un style de musique à mille lieux du mainstream poisseux, il leur aura fallu attendre avant de pouvoir sortir leur premier album. Comme tout vient à point à qui sait attendre, les chanceux patrons de Buzzville (chez qui on trouve Monkey3, Cabron, Generous Maria et d’autres) ont eu la bonne idée de les signer voilà quelques mois et de leur permettre de sortir la galette que voici. Elle reprend des titres de leur EP sorti en 2005 ainsi qu’une majorité de nouvelles compositions.
Alors que beaucoup d’albums se contentent d’un ou deux bons titres pour ensuite faire du remplissage, les trois lillois nous donnent ici un album particulièrement homogène, sans aucune faiblesse au niveau des compos ; bref, c’est que du bon. Les neuf titres sont autant de perles qui passeront l’épreuve du temps sans sourciller et c’est bien là le meilleur compliment que l’on puisse faire à un disque à mon avis. Rien ne semble avoir été négligé ; tel riff à tel moment, tel changement de rythme, et ce solo ou encore cet effet, tout, absolument tout semble être le résultat d’un long travail d’écriture, de réécriture, de discussions et répétitions interminables. Mais tout ce travail sur les compos ne tombent pas dans le piège de la surabondance d’effets, du trop plein d’idées mal agencées car l’ensemble reste fluide et les titres s’enchaînent parfaitement. Et puis il faut le dire, ce disque est très agréable à l’écoute. Lorsque l’on voit le nombre de disques gâchés par une production et/ou un mixage moyen, on ne peut que souligner le travail sur cet album. Point de son de batterie qui sonne creux, de basse trop lointaine ou de guitare en carton.
Alors oui, ce disque, je vous l’annonce, ne sera pas n°1 du billboard US, non, il n’a pas été produit par le dernier producteur R&B à la mode et ne bénéficiera pas d’une campagne publicitaire planétaire de quelques millions de dollars. Mais si vous êtes sur ce site, c’est qu’un tant soit peu vous appréciez la même musique que nous et dans ce cas là, oui, ce skeud est pour vous. C’est du 100% stoner certified, avec d’excellents riffs, de superbes envolées destructrices de tympans et des passages à vous mettre la chair de poule, sans rire.
Il ne reste plus qu’à souhaiter au groupe de voir son premier album accueilli comme il se doit par les fans de stoner, de rock ou que sais-je encore. J’attends déjà la suite avec impatience.Le stoner en France qui peine encore et toujours à trouver son public a trouvé son disque de référence ; c’est The Sundering de Glowsun.
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