Grand Magus – Wolf’s Return


Grand Magus - Wolfs Return

Combien de fois n’a t’on pas été séduit par un premier album spontané et original, convaincu qu’on tient là un futur grand groupe ? Lorsqu’un deuxième album vient confirmer toutes les promesses, renforçant les bases et affinant le style, il reste à passer le cap du troisième album. Le fameux cap du troisième album. Le quitte ou double qui permet à certains de décrocher le jack-pot et à d’autres de se perdre dans la multitude de groupes qui avaient tout pour réussir.

Grand Magus fait partie de la première catégorie.

Avec leur premier album éponyme, les Suédois de Grand Magus redéfinissait la notion de puissance au sein d’un power trio. Influencés par le Blues et les groupes de Hard-Rock du début des 70’s, Black Sabbath en tête, ils délivraient un Doom au feeling positif qu’ils désignaient comme étant du Black Magic Rock. La voix puissante mais toujours mélodique de JB en séduisit plus d’un, notamment les membres de Spiritual Beggars à la recherche d’un remplaçant pour Spice.
« Monument » continuait dans cette veine 70’s en durcissant le ton et en lorgnant de temps à autre vers les groupes heavy du début de 80’s.« Wolf’s Return » s’ouvre sur « Kingslayer » et l’on est d’emblée surpris par la rythmique, beaucoup plus rapide que tout ce que Grand Magus a proposé jusqu’à présent. Bien que certains morceaux nous rappellent aux bons souvenirs des albums précédents (« Wolf’s Return », « Ashes »), il semble que cette fois-ci, nos vikings se soient attachés à revisiter les groupes de métal des 80’s. C’est tantôt une ligne de basse à la Steve Harris, tantôt un chorus digne de la paire Downing/Tipton, autant de références discrètes qui au final donnent un ton beaucoup plus heavy à l’ensemble. Cela est très marquant sur des morceaux comme « Blood Oath » ou « Repay in Kind » et leur rythmique estampillée NWOBHM. Le recours aux bons vieux solos de guitares (outre ses qualités vocales, JB est aussi un foutu bon guitariste) renforce cette impression. Les quatre petits instrumentaux plus doom offrent autant de pauses qui permettent au groupe de ralentir le tempo et même d’introduire une guitare acoustique sur « Jarnbord ». Cet album ratisse très large au niveau des influences tout en restant homogène et original. Ancré dans le passé sans jamais être passéiste, il devrait plaire à tous les fans de doom et heavy traditionnel, ce qui, on l’espère, élargira considérablement leur auditoire.

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