Heavy Feather – Debris & Rubble


Heavy Feather au travers de Debris & Rubble se fait jour le 5 avril avec une plongée dans un univers 60’s-70’s gavé de Blues Rock et de références telles que Cream ou  Lynyrd Skynyrd. Une première création pour ce quartet qui m’a interpellé dès les premières notes pour son dynamisme et sa fraîcheur.

Heavy Feather attaque fort avec un titre éponyme qui nous laisse entrevoir au travers du temps de l’espace les Lynyrd Skynyrd des origines. Le groove des pistes « Where Did He Go » et  « Waited all My life » sont un sublime présage porté par la voix suave et bluesy de Lisa Lystam. Assissterait-on à la résurgence d’un Blues Pills avec la noblesse en plus? Les riffs de gratte autant que l’exubérance de la batterie laissent entrevoir cette possibilité. Je t’invite d’ailleurs à faire un saut sur la piste Higher qui sonne comme un hymne façon Aretha Franklin…

En y pensant, c’est peut être là l’indice qu’il fallait.  Oui la compo de “Higher” peut être scandée et t’emporter plutôt pas mal, mais il faut avouer que cela n’a pas toute la saveur escomptée. Les titres suivants le confirment, ils s’enchaînent et le relief qui semblait se dessiner au début de l’album se gomme. Heavy Feather est monté haut d’entrée de jeu mais une fois au sommet de son art c’est un peu plat.

Soyons justes, l’utilisation de l’harmonica est du plus bel effet et revient toujours à point nommé pour enrichir le blues rock posé sur la galette Debris & Rubble. On sent de belles influences venues de la charnière 60’s-70’s et plus particulièrement une gratte inspirée par le blues d’un Jimi Hendrix. Oui tout est très bien enregistré et sonne très propre. Cependant quand le groupe se tourne vers des sonorité plus country rock je commence à m’ennuyer assez fermement. En gros on pourrait dire que tout cela est aussi désaltérant qu’une bière accompagnant une choucroute, ça semble frais mais ça devient vite indigeste.

Le chant de « Dreams » autant que les gammes de la basse n’en finissent pas. Le point d’orgues résidant sans doute dans les deux titres de clôture, « Tell me Your Tale » et « 11 Whispering Things » qui m’ont fait l’effet d’une plongée dans l’univers chatoyant d’un Buffalo Grill.

Je vais descendre d’un ton, car soyons constructifs tout de même, je ne doute pas que Heavy Feather trouve toute sa place en live en dégageant une énergie scénique qui fera bouger les bassins et hocher les têtes. Dire que tout est à jeter serait à proprement parler irresponsable. Je pense plutôt que c’est l’écoute prolongée et répétée qui en fait un album lourd à digérer. Il se placera sans doute très bien au sein d’une playlist avec une apparition ponctuelle.

Pour conclure c’est un peu la mort dans l’âme que je dois admettre que la plaque Debris & Rubble est en quelque sorte un pétard mouillé. Nanti d’une belle puissance, d’une fraîcheur certaine et d’appuis souverains dans les meilleures inspirations des années 70 Heavy Feather n’arrive pas à tenir ses promesses tout au long de son album et le talent indéniable des musiciens ne minore pas la fébrilité des compositions. Espérons que ses orientations futures reviendront avec l’énergie qui réside dans le premier tiers de l’album.

 

Note de Desert-Rock
   (6/10)

Note des visiteurs
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