Horisont – Time Warriors


Horisont - Time Warriors

On n’a pas fini de gloser sur cette vague de hard rock « revival », ces groupes bien relayés (à juste titre) par la communauté stoner entre autres, qui se placent en émanation directe des volutes enivrantes du hard rock 70’s. Y’a qu’à voir : tous les labels ont leur groupe revival! Witchcraft, Graveyard, Kadavar, Orchid, Scorpion Child, ou encore dans une moindre mesure les groupes comme Freefall, Blues Pills … Ah non, on me souffle qu’ils sont tous chez Nuclear Blast, mea culpa… Issus eux aussi de Scandinavie, les cinq suédois ont, eux, un toit chez les anglais de Rise Above, un label que l’on a connu plus élitiste (intransigeant ?) dans ses choix musicaux. Tant mieux ! Leur troisième album, le second pour le label de Lee Dorrian, est sorti il y a quelques semaines déjà.

Partis du postulat ci-dessus, le moins que l’on puisse dire est que l’effet de surprise est pour le moins évaporé depuis longtemps quand on écoute les premières plages du disque. Ce qui ne remet pas en cause la qualité intrinsèque du skeud : après tout, on sait ce que l’on y trouve, et dans le genre, on en a pour son argent ! Si vous ne les connaissez pas (et que leur look de hippies moustachus ne les a toujours pas trahis… Vous êtes vraiment pas perspicaces…), vous pouvez vous imaginer une sorte d’orgie où se croiseraient Deep Purple (le chant, quand même : « She cried Wolf »), Uriah Heep (voir certains vocaux, aussi), Hawkwind, les duos de guitare harmonisés et les rythmiques sautillantes de Thin Lizzy (« Backstreet ») et les assauts des groupes de hard anglais du début des 80’s (« Brother », les riff d’intro de « Diamonds in Orbit » et « Ain’t no Turning Back » ou le somptueux « Eyes of the Father »). On peut pas se tromper avec ces groupes en ligne de mire. A noter que le groupe, comme il l’avait fait sur son premier disque, n’hésite pas à chanter deux de ses titres dans sa langue natale, une petite surprise auditive rafraîchissante.

On n’est pas non plus déstabilisé par le concept vinylique proposé : 10 chansons, 34 minutes, le format lui-même sent bon les 70’s ! Si ce n’était cette hideuse pochette (où est l’argument commercial ? Les gars on va pas acheter votre skeud pour la beauté de vos jeans moule-burnes ou de vos pattes d’eph’ rayés !)… Mais au diable les détails, finalement. Dans une marmite vieille de trente ou quarante ans, nos hommes venus du froid ont concocté one musique juste bien foute, des titres bien écrits, concis, efficaces (pas de jams à rallonge : droit au but), se font plaisir et nous font plaisir. On ne va pas s’embarquer à questionner la légitimité, l’intégrité ni même l’honnêteté artistique de la démarche du combo (encore une fois : suffit de voir leurs dégaines pour constater que les gars sont dedans jusqu’au cou…), on va juste se replonger dans ce vieux fauteuil confortable, monter le volume, fermer les yeux et appuyer sur « repeat » pour garder le sourire.

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