Les vestiges d’une des formations les plus existantes de la planète stoner par le passé se rappellent à notre bon souvenir avec son troisième presque long format depuis leur retour aux affaires. C’est sur une nouvelle structure, Rodeostar Records qui n’est pas franchement estampillée stoner-rock ou desert-rock, que William Mecum flanqué de ses nouveaux partenaires de jeux sort la suite de « Arch Stanton » après avoir fait le bonheur de ses fans en renouant avec le format split sur vinyle si cher aux collectionneurs et autres toxicomanes de la musique.
Cette production tape dans le registre minimaliste en ce qui concerne le nombre de titres alignés puisque constituée de cinq titres uniquement d’où son estampillage bâtard d’EP. Pour ne pas égarer ses indéfectibles fans, le trio n’a pas beaucoup modifié sa recette qui est non seulement sa marque de fabrique, mais aussi une immense source d’inspiration pour de nombreuses formations tant leur style a marqué l’histoire de notre mouvement. On aligne une nouvelle série de numéros (tout comme d’hab en fait) et on ajoute à nouveau un vrai titre avec un vrai nom avec des vraies lettres et de vraies parties vocales : « Uccidendo Un Sogno ». Il s’agit en fait d’une réinterprétation de « Runnin’ Down A Dream » de Tom Petty et ses briseurs de cœurs balancée avec, excusez-moi Mesdames, une grosse paires de couilles même si c’est une voix féminine qui est posée sur la rythmique de bourrins de ces mecs. C’est Stefanie Savy qui tient le crachoir – de belle manière il faut le reconnaître avec un grain proche de certaines riot grrrl qui n’est pas pour me déplaire – dans sa langue maternelle : l’italien. Ce titre le fait plutôt bien avec la rythmique d’enfer du trio étasunien et le solo assuré par Manuel Bissing de la formation suisse Sons Of Morpheus.
Outre l’ovni non-instrumental précité, qui n’est pas une première pour Karma To Burn (« Appalachian Incantations » en contenait, par exemple), on n’est pas dépaysé par ses nouvelles compositions au format 100 % KTB. Evan Devine, à la batterie, et Eric von Clutter, à la basse, envoient une putain de rythmique qui déclenche instantanément va-et-viens de la nuque et martellements du sol à grands coups de semelles. Si l’on met de côté les réticences relatives aux éléments extra-musicaux qui constituent une bonne partie de l’actu du trio depuis quelques années et que l’on n’est pas rebuté par l’instrumental efficace et redondant, il n’y a aucune raison de ne pas se précipiter sur cette nouvelle galette dans la droite ligne de ses prédécesseures (<- certainement le mot féminisé le plus moche de la création). Avec des titres comme le single « Sixty Two », dont la vidéo a été tournée en Suisse (à Bienne) avec une omniprésence du guitariste, la formation US prouve qu’elle en a encore sacrément sous la pédale.
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