Kind – Close Encounters


Close Encounters est déjà le troisième album de ce groupe américain extrêmement discret. Formé de musiciens issus de divers horizons, dont certains appartenant à des groupes plutôt actifs, les concerts de ce quartette pourtant expérimenté sont rares, et pour l’essentiel assurés dans le Nord Est des USA, où la plupart des musiciens sont implantés. La probabilité de retrouver le groupe sur des scènes européennes est donc faible… mais pas nulle, on croise les doigts. Toujours est-il que leur faible activité scénique explique peut-être en partie ce bien dommageable déficit de notoriété.

Quoi qu’il en soit, on retrouve le groupe à peu près là où on les avait quittés avec Mental Nudge en 2020, à savoir aux commandes d’un beau paquebot de gros heavy rock plombé US, un style développé sur les bases du hard rock des années ‘90/’00 aux Etats-Unis, où tout tournait autour du grunge et du hard rock costaud, avec en parallèle l’émergence du courant stoner. Il y a un peu de tout ça dans Kind, un groupe qui trouve chez Ripple une maison fidèle et appropriée (comme aurait pu l’être Small Stone il y a une dizaine d’années par exemple) : 9 titres bien écrits, du mid-tempo, du nerveux, du gros son, du riff, avec des passages qui viennent rappeler les meilleurs moments de Soundgarden, Alice in Chains, etc… en plus des classiques du stoner US (et pas que).

Toutefois l’essence du groupe est dans un premier abord assez difficile à retrouver, la variété et densité stylistique exprimées sur ce disque étant assez élevées, et en conséquence l’objet vinylique assez long à digérer. Mais n’est-ce pas finalement l’essence des meilleurs disques de se « mériter » ? La qualité des compos du quatuor ne tarde pas à émerger et au bout de quelques écoutes on se prend à chantonner gentiment, headbanger discrètement, ou bien sourire lorsque surviennent une de ces pépites d’écriture, qu’il s’agisse d’un riff confondant d’efficacité (« Power Grab », « Favorite One », « Pacino »…), d’un break étonnant ou autres facéties (ce break sur le pseudo-refrain de « Favorite One », ce solo de guitare en arpège au son étrange sur « Black Yesterday »…). Musicalement ça tourne impeccablement, même si surnagent Darryl Sheppard (un ancien de Black Pyramid qui a traîné ses guêtres sur un paquet de délicieux albums de heavy rock US) avec des parties de guitare efficaces, originales, sans parler d’une poignée de riffs sublimes, et Craig Riggs (plus connu en tant que batteur de Sasquatch) pour son chant à la fois chaleureux, riche, puissant et mélodique.

Bref, on vous conseille bien fort cette galette, un disque pas forcément évident à première vue, mais qui révèle nombre pépites, des compos attachantes, malines et efficaces. Un disque intelligent, riche, et gourmand.

 


 

Note de Desert-Rock
   (8/10)

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