Komatsu, c’est quatre gars de Eindhoven qui depuis 2010 jouent dans la cours du Stoner et ont attendu deux ans pour sortir leur troisième album plein format, “A New Horizon” produit par Argonauta Record. Le groupe pousse vers un son que d’aucun pourrait qualifier de “Sludgy” , voyons donc s’il s’agit d’un nouvel horizon pour le paysage du Rock façon Desert
Gros Stoner qui tâche d’entrée de jeu avec “I Got Drive”! Le morceau contient déjà ce qui va faire l’intérêt de l’album, des riffs en boucles, joués vites et ultra saturés. Si parfois je penche pour un esprit à la limite du Mastodon, je retrouve toujours un arrière goût de Clutch (en particulier dans le chant) et les pistes s’égrènent avec un sentiment de terrain connu. Il faut admettre qu’on est plus avec ce New Horizon sur un album défouloir que sur une œuvre de première bourre en matière d’originalité. Pour autant il faudrait être bégueule pour nier le travail de Komatsu, ça tient la route de bout en bout et le mix est loin d’être dégueulasse.
Au menu, “Surfing A Landslide” dispense un Fuzz spatial bien exécuté et qui présente une force de composition plus intéressante que la majeure partie des pistes de l’album avec son esprit West Coast. “Love Screams Cruelty” démontre l’équilibre des structures avec son intro, toute en profondeur et chaque instrument trouve sa place. On décèle parfois une pointe d’originalité et dans le genre “Komatsu” est un montage de Stoner avec des riffs à la limite de l’indus lent et mécanique dans l’intro puis s’accélère pour revenir dans les clous. Polissons, vous avez failli nous avoir! De “Walk A Mile” on retiendra surtout le crunch des guitares qui rappellent des réglages à la Marc Knopfler, bien joué les gars, on se sent comme dans un fauteuil club un peu remuant!
Si “A New Horizon” ne fera pas une entrée fracassante dans toutes les discothèques, il est à parier qu’il s’agit d’un golden ticket pour une expérience Live et ce pour deux raisons: Premièrement une habitude affirmée de la scène garantie par l’ouverture pour notamment Karma to Burn, The Sword, Red Fang, Clutch… et secondement un envie et une force qui n’est pas donnée à tous les groupes du circuit.
Au final un album qui s’écoute sans bailler mais sur lequel on ne reviendra pas tout les quatre matin, faute d’une grande originalité. Komatsu confirme sa place dans le genre par une bonne digestion de ses pairs et une maîtrise tant instrumentale que structurelle. L’horizon est azuré au dessus du sable du désert, le vent ne souffle pas, tout est calme. Komatsu file au loin dans le décor avec ses acolytes de la légion Stoner Rock.
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