La Chinga – Freewheelin’


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On a été témoin de la percée de La Chinga l’an dernier, en voyant fleurir les annonces de leurs concerts européens donnés un peu partout, de manière aussi tapageuse que chaotique… sans véritable album à promouvoir ! Enfin, pas tout à fait : les canadiens avaient certes déjà un premier album sous le bras depuis quelques années, mais sa sortie confidentielle en son temps n’aura pas marqué plus de « fans » que n’aurait pu en compter le baron Empain sur ses deux mains. Et petit à petit la rumeur se confirme : leur nouveau disque sortira chez un Small Stone Records qui commence depuis quelques mois à redonner quelques signes de vie. N’empêche que les caribous (il n’aura pas été dit que l’on ne se vautrerait pas dans le cliché et la vanne éculée dans cette chronique) auront fait les choses à l’envers… Mais après tout pourquoi pas ?

A l’écoute du second album de La Chinga, finalement, ce qui marque le plus est la réflexion liée à leur label, les mythiques Small Stone, à travers leur signature : label habitué à des productions quelque peu monolithiques, plutôt cohérentes sur la dernière décennie, leur renaissance ces derniers mois à travers quelques rares et sporadiques sorties ne donne plus cette impression de cohérence de la ligne musicale que le label de Detroit voudrait (ou pas) défendre. Difficile de tirer des conclusions avec ce disque ! La Chinga, voyez-vous, se complait dans un orgasmique heavy rock bien graisseux en directe provenance des années 70, mais dans une exécution énergique et débridée plutôt symptomatique des groupes de hard rock des années 80, en réalité. La Chinga c’est un peu des titres du MC5 interprétés alternativement par le Aerosmith de la fin des années 80 et par le Twisted Sister de la grande époque. M’voyez… Un vrai travail sur les compos, des chansons qui marquent dès les premières écoutes (« Mother of all Snakeheads », « Faded Angel », « Gone Gipsy »…), du riff en veux-tu en voilà, et, on le répète volontiers, une énergie et un enthousiasme dans l’interprétation qui embarquent tout le monde, laissant par la même occasion une idée plutôt séduisante de ce que peut donner un concert du groupe (à tester, clairement).

Du coup, on ne va pas forcément développer au-delà du raisonnable : on est clairement borderline avec le « monde Desert-Rock », et si le groupe n’était pas signé chez Small Stone, on aurait probablement passé sous silence cette sortie par ailleurs fort sympathique. A recommander aux amateurs de hard rock plus qu’aux stoner heads, donc.

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