Après 2 E.P., Baroness nous gratifie maintenant d’un superbe album full length riche de 11 titres soigneusement peaufinés dans la région montagnarde de Savannah aux US.
Ici, le groupe possède un son certes distortionné mais pas à outrance. Tout est dans le groove et dans le doigté. Les 2 grattes s’entendent à merveille et nous signe un travail d’orfèvre de premier ordre. Que dire de la section rythmique si ce n’est qu’elle est merveilleuse avec une attention toute spéciale pour la batterie et son mélange détonant et subtil?
La voix est enlevée et peut prendre des accents graveleux et autres allures criardes par moments. On est pratiquement à la limite du prog rock sur chaque titre mais les morceaux ne dépassent pas les 6 minutes et, intelligemment, le gang sait rapidement retomber dans des riffs carrés et puissants que les fans de The Sword et Orange Goblin ne dénigreront pas.
Mais outre les guitares pyrotechniques, Baroness nous joue aussi des plans atmosphériques où la part belle est faite aux sons clairs agrémentées d’effets. Les morceaux ne versent pas dans la noirceur mais on peut facilement ressentir une sorte de mélancolie ambiante qui prépare l’auditeur à une série de riffs secs et puissants.
Au sujet des riffs et du son des grattes, ça flaire la Les Paul Gibson sur le bon vieux Marshall à lampes (impression confirmée par les photos live mettant en évidence le backline du groupe). Il y a de la profondeur et du sustain à volonté. Et le caractère hypnotique des riffs entraîne l’auditeur dans un tourbillon musical vertigineux que la section rythmique se dépêche de noyer sous une pluie bétonnée de martèlement de fûts, de cymbales et de basses fréquences.
3 mots pour résumer The Red Album de Baroness: puissant, mélodieux et lancinant. Une très belle sortie pour la rentrée, indéniablement.
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