Los Natas – El Hombre Montaña


Los Natas - El Hombre Montaña

La bio a raison, pour une fois : avec « El hombre montaña », Los Natas reprend là où ils s’étaient arrêtés avec « Corsario Negro », il y a 4 ans : au sommet. Là-haut, avec les rares groupes stoner qui peuvent soutenir la comparaison. Car oui, cet album fait chaud aux oreilles, surtout des oreilles qui tendent à se « disperser » un peu dans le stoner moderne : finalement, peu de groupes assument (et magnifient) aussi bien le pur stoner. La musique du trio argentin caresse les tympans comme une râpe à bois, l’écoute à hautes doses (forcément recommandée) fait l’effet d’un frottage de cerveau au papier de verre.

Mais trêve de métaphores bricolagères, comment vous persuader, vous, fidèles lecteurs, du bien fondé de mon propos, et de l’urgence qui vous incombe d’acquérir cette galette ? Los Natas, ici comme avant, fait du Natas : à l’image de la prod de l’inébranlable Billy Anderson, tous les équipements modernes et les gros budgets du monde n’y feront rien, le son du groupe restera rocailleux, rêche, et donc si onctueux au fan de Kyuss /Black Sabbath/Motörhead qui sommeille chez les plus malades d’entre nous. Vocaux hantés et presque dissonants, chœurs entêtants, et surtout riffs monolithiques servent de base (et de prétexte) à des instrumentaux protéiformes mais jamais ennuyeux (11 titres sur la galette, aucun bouche-trou). D’ailleurs, lorsque le groupe se lance dans un pur instrumental (Lanza Ganado), ils se permettent d’aligner leur compo la plus barrée, directe et punchy, sans une seconde de remplissage (j’entends « Karma To Burn » au fond de la salle ?…).

Histoire de rajouter au décalage culturel, les paroles (100% espagnol, of course) traitent de sujets aussi divers que la guerre, la politique, ou la religion, à travers des textes courts, lancinants, et hautement allégoriques. Sans parler de la pochette, aussi belle que naïve et mystérieuse. Le tout participe à créer une aura quasi mystique autour de cet album.

Je veux voir Los Natas en concert. Si c’est ne serait-ce que moitié aussi puissant que l’écoute successive de leurs albums, ça doit ressembler à du bonheur en branches. Encore une galette indispensable de nos sud-américains préférés.

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