Miss Lava – Sonic Debris


sonic debris

Et si le Stoner Rock était né non pas dans le chaud désert californien mais dans la péninsule ibérique ? C’est ce que Miss Lava entend nous faire croire en revenant fraichement avec un troisième opus portant le nom de Sonic Debris.

Sur son aspect général, cet album propose plusieurs étiquettes sonores : grosse phase massive d’une lourdeur et d’une lenteur appréciable, ambiance moderne et vintage parfaitement bien entremêlées, des morceaux plus solennels et quelques titres plus classiques.  Si on résume, on obtient une grosse omniprésence de mélodies envoutantes menées par une production très efficace. Le côté moderne/vintage apporte ainsi beaucoup de stimuli, mais refroidit un peu trop souvent la lourdeur et la massivité du son. Néanmoins, le groupe offre des riffs très riches,  accompagnés d’une base rythmique très solide et d’une voix aux petits oignons (mais sans l’odeur). Un chant clair tout en puissance qui sait pousser la distorsion vocale au bon moment.

Sonic Debris propose des titres sans trop d’artifice, juste ce qu’il faut quand il faut. On y retrouve des influences très diverses et la volonté de s’ouvrir plus largement: un côté un peu Orgy (pour les connaisseurs), parfois un peu à la Korn, mais surtout de la grosse ambiance à la Alice in Chain. C’est parfois quasi cinématographique avec une première partie d’album plus intense que la deuxième, apportant tout de même un certain charme.

Si vous recherchez la sensation forte, avec du pont qui sent bon l’olive et la paëlla psychédélique qu’on se resservira avec appétit, vous vous laisserez donc bien tenter par les titres « Another beast is born » et « At the end of the light ». Par contre, si vous cherchez quelque chose de plus neuf tout en aimant le style rythmique des années 1970, alors vos oreilles opteront pour « The Silent ghost of doom » et « In the Arms of the freaks » (morceau rythmiquement excellent mais qui manque de gras). « Pilgrims of Deacay » n’est pas mal dans son genre, mais sera moins mémorisable, sauf à partir du pont bien rentre dedans. Puis « Planet Darkness » rentrera dans le tas des fans de Sludge/Stoner. Après on découvre quelques morceaux moins touchants comme « Symptomatic » par exemple, ce qui sera vite oublié avec la ribambelle de titres affichant une véritable personnalité. C’est le cas de « I’m a Asteroid » et de « I’m a sonic we shall we burn » : genre Iggy Pop en phase rock’n’roll acoustique à la western. Tout cela montre ainsi beaucoup de maturité comme l’atteste notamment « Fangs of Venom » avec son caractère à double facette : entre ambiance posée et psychédélique, rappelant parfois quelques influences à la Fu Manchu.

On peut donc affirmer sans peur que le nouvel album de Miss Lava est un condensé de très bonnes choses avec une véritable prise de risque en terme de son, et, c’est plutôt appréciable.

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