On sait peu de choses de Modder, hormis qu’il s’agit d’un groupe belge d’à peine plus d’un an. A l’origine duo guitare / batterie, le groupe s’est vu récemment enrichi d’un second guitariste, un bassiste et un clavier – l’opportunité de proposer une incarnation live (peu prolixe pour le moment) à leur musique.
Pour rentrer dans le vif du sujet, cet album crie “Bongripper” sur toute sa longueur : il est certes un peu plus lancinant et répétitif que le colosse de Chicago (un penchant un peu plus indus), plus synthétique aussi (c’est très subjectif, mais essentiellement lié aux nappes de synthé ici, qui chez les américains sont généralement plutôt le fruit de bidouilles de pédales de guitare-basse), mais cette version doom moderne, instrumentale, aura du mal à se détacher de l’ombre du quatuor étasunien (particulièrement éloquent sur certains passages).
Fondamentalement, le groupe belge propose une poignée de riffs (assez peu finalement) fort sympathiques, qu’il fait tourner avec juste ce qu’il faut de talent pour maintenir la tension, le tout enrobé d’arrangements judicieux (excellent travail de production). Le plus gros point faible du disque tient toutefois à sa longueur : quatre morceaux, pour à peine plus de 30 min de musique, c’est très peu. D’autant plus quand les morceaux sont aussi monolithiques : même s’ils présentent une construction parfois assez élaborée, ils restent tournés autour d’un même riff ou plan, si bien qu’ils montrent assez peu de facettes de la musicalité du groupe, et de son potentiel. Pour cela, il nous faudra attendre une hypothétique future suite à ce disque.
Ce disque reste bon toutefois, et il devrait faire passer un bon moment à l’amateur de doom lent et bien gras.
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