Des Allemands qui s’accaparent un jeu de mots tiré d’une légendaire marque de motos italiennes, c’est pas tous les jours qu’on en rencontre. Ca démarre sur une suite de contre-temps pour embrayer sur un riff bien envoyé et un refrain peut-être un peu trop évident. Le son des grattes est un peu light mais largement compensé par la dynamique appréciable des gratteux qui possèdent une belle attaque.
La voix est très correct sans pour autant être spécialement typée, un peu le genre de voix qui remplit bien son rôle et le spectre sonore mais ne vous laisse pas un souvenir indélébile.
Tout est bien en place sur cette plaque de 14 plages mais on pourrait obtenir plus de patate si le son – surtout son grain – était plus gros. On pense aisément à un Orange Goblin amaigri avec certes beaucoup de finesse mais un je-ne-sais-quoi qui manque au niveau du final pour y apposer sa marque de fabrique au fer rouge et transporter l’auditeur. Il convient néanmoins de souligner que les musicos sont très bien coordonnés entre eux et que leur homogénéité est une qualité indéniable de cet album.
Mondo Guzzi culitve également les nuances et alterne les tempos avec aisance. Une section rythmique parfaitement en place assure une base solide à l’ensemble. Il est important de comprendre qu’on n’a pas affaire à des débutants mais bien à des musiciens confirmés. Maintenant que les éléments d’ordre technique sont parfaitement maîtrisés, ce qui serait la cerise sur le gâteau, c’est une plus grande touche de personnalité et un mix plus péchu dans un envoi de guitares sans retenue. Ce groupe mérite d’être suivi.
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