Mon traditionnel acolyte et moi-même vous avions déjà rendu compte de la performance de nos amis et vous pouvez sans autre aller jeter un coup d’œil par ici : https://desert-rock.com/dr/chrolive/freak-valley-jour-2-orchid-monkey-3-horisont-5-mai-2015-netphen-allemagne.html pour vous faire une idée de notre ressenti quelques jours après ce show car : oui, nous y étions ! A titre perso, ça fait toujours monstre plaiz (comme on dit de nos jours) de pouvoir acquérir le témoignage d’un concert qui nous a plu autrement que via un bootleg tout pourri que nous sommes les seuls à apprécier durant une écoute en plénum. Autre réjouissance : c’est l’artwork originel de ce show qui a été conservé pour servir d’écrin à ces deux galettes et c’est le fait de notre pote Jo.
Ces considérations d’ordre non musicales passées, nous pouvons nous immerger dans ces 60 minutes de psychédélisme instrumental qui débutent par l’habituel introduction du speaker du festoche teuton annonçant à ‘ses amis’ le groupe du joli pays qu’est la Suisse (si jamais vous l’ignoriez). Ce préliminaire passé, nous entamons l’ascension de ce set qui se déploie en intensité au fur et à mesure que le temps s’écoule. C’est « Last Gamuzao » qui entame les hostilités, solidarisé sur la face A à « Pintao » que nous avions filmé pour notre plus grand bonheur et que vous pouvez aller mater par ici https://www.youtube.com/watch?v=MU90JnrgS0E pour augmenter les vues scandaleusement basses de cette vidéo. Après avoir retourné la plaque sur la platine, on découvre un deuxième extrait de la première production du groupe suisse : « Bimbo ». Ces deux extraits à eux seuls illustrent la spécificité de ce témoignage énorme (donc carrément indispensable) qui relate une performance durant laquelle le groupe a misé sur la puissance des titres qui les ont fait sortir de l’anonymat et devenir clairement un pionnier du genre, avec Colour Haze ou 35007 entre autres, alors que la plupart des membres des formations en vogue à l’heure actuelle jouaient encore avec leurs excréments.
La face C de ce joyau pour mélomane averti est intégralement consacrée à la masterpiece du quatuor : « 39 Laps ». C’est « Jack » et « Driver » qui s’enchaînent pour presque 17 minutes de bonheur fonctionnant comme un bain de jouvence pour les quidams qui ont eu la joie – ou la chance – d’assister aux prestations d’antan du groupe alors qu’il sortait leur incroyable deuxième effort. Cette seconde partie du disque déroule, comme la première, la maîtrise du quatuor qui est foutrement bien en place avec une mention particulière à la section rythmique qui envoie du lourd. Elle permet aussi un petit lifting aux compositions de Monkey, sans toutefois les altérer, avec quelques captations du ressenti du public qui donne à ce type de productions le petit plus plaisant des albums live tant appréciés dans toutes les catégories de la planète rock.
L’ultime face de ce live au Freak Valley est constituée du deuxième extrait de « The 5th Sun » qui était alors leur dernière sortie ainsi que d’une furie psychédélique habituelle. Sans surprise, c’est le single « Birth Of Venus » qui représente ce quatrième opus et qui constitue la dernière ligne droite avant le final en apothéose de ce show. Pour clore leur concert, les Suisses ont opté pour le seul morceau du fameux « Beyond The Black Sky » : « Through The Desert » qui est un grand classique des conclusions de set de cette sympathique équipe. Même éprouvée, cette formule – qui se décline sur plus de dix minutes – demeure incroyablement efficace. Elle fait office de sommet pour une montée en puissance de soixante minutes avec un énorme boulevard laissé libre pour que les guitares et les claviers s’expriment. Les bandes interlopes balancées durant cet exercice fonctionnent comme à leur habitude et l’ovation du public qui est retranscrite dans le sillon à son terme – et au terme de cet effort – prouve, s’il le fallait, que c’est un show de toute grande classe qui a été proposé au public du Freak Valley ce jour-là.
Les amateurs de cette formation ne rechigneront donc pas à délier leur bourse pour procéder à l’acquisition de cette trace – indispensable à leur discothèque – et les néophytes pourront découvrir les trésors du temps jadis que Monkey 3 balançait sur scène (et que j’aimerai bien entendre plus souvent si jamais ils me lisent). Un futur grand classique de toutes collections de vinyle orientées stoner est donc mis en circulation et il intéressera pas mal de quidams au-delà du cercle contraint des spectateurs ayant assisté à ce set d’anthologie.
Point vinyle :
Les fans du quatuor aiment bien l’odeur du napalm au petit matin et c’est leur tirelire qui prendra cher à nouveau. La chose est déclinée en 4 versions : un double (agent) orange tiré à 190 exemplaires commercialisé lors de l’édition 2017 du Freak Valley, un double bleu ainsi qu’une double tournée de rouge (qui tache) limités à 100 pièces disponibles via Napalm Records et finalement le duo noir traditionnel. Toute ces jolies pièces, futiles pour les uns et indispensables pour les garçons comme moi, sont toutefois dépourvue du lien permettant de télécharger le son afin de l’emporter avec soi dans son téléphone intelligent ; c’est dommage, mais les plateformes de téléchargement légal comblent ce manque.
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