Le second “vrai album” (sur un label) de Mos Generator ne révolutionnera pas l’industrie du disque. Il ne changera pas votre conception du rock. Il n’incitera pas les fans de techno à s’acheter une Gibson. Mais il fait vraiment du bien par où il passe, ce con…
Mos Generator est un trio américain, et j’aime les trio : le format est musicalement exigeant (ne pardonne pas l’approximation) et néanmoins propice aux jams et boogies endiablés. Et pourtant, même s’il rassemble ces qualités, MG fait autant de bruit qu’un quintette : même si les artifices de la production moderne leur permettent d’aligner plusieurs lignes de gratte en simultané, le son du groupe est puissant et touffu.
Clairement, le groupe serait peu de chose sans un lourd passé Sabbathien, teinté de tout ce que le metal 70’s a engendré de bon, une sorte de heavy groovy parfois subtilement fuzzé, avec quelques touches “Southern Comfort” bienvenues mais étranges (de la part d’un groupe à l’opposé géographique des grands combos sudistes). Très orienté compo, MG soigne ses breaks, peaufine ses soli, et ne dispense un riff que si son efficacité est garantie. Si bien que la galette se révèle être d’une homogénéité remarquable en terme de qualité. Morceaux lents et heavy (tendance léger doom, comme “Into the Long Sleep”) précèdent titres rapides et heavy (“Yes my lord”, aux riffs secs et tendus comme un coup de gourdin) auxquels succèdent mid tempi parfaitement torchés (“Sleeping your way…”), tout est aux petits oignons sur ce disque qui ravira inévitablement les gourmands que vous êtes.
A noter une dernière plage fantôme qui ressemble en fait à une jam enregistrée en local de répet en impro totale, pure attitude.
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