Malgré une belle régularité, la sortie d’une nouvelle production du gang californien représente toujours un événement dans le microcosme du stoner. Nebula revient donc avec ce quatrième album et a peu près autant de bassiste, persistant dans son trip spatial. Alors que le groupe ne cesse de monter en puissance depuis ses débuts, créant une attente de plus en plus grande chez tout amateur de space rock moderne normalement constitué, « Apollo » surprend un peu à la première écoute. Loin d’être en terrain inconnu, mais évitant la surenchère, Nebula nous offre un retour aux sources grâce à des morceaux au son épuré, plus directs et souvent plus courts. Derrière cette impression guidée par quelques titres aux relents presque punk (« Fever Frey », « Ghost Ride » ou « Controlled ») qui ne sont pas sans rappeler les débuts de Mudhoney, influence revendiquée, la richesse des compos plus élaborées tarde un peu à se révéler et au final, cet album ressemble à un kaléidoscope des différentes facettes proposées au fil des albums précédents.
Entre les titres expédiés basés sur un riff simple et les instrumentations plus complexes avec présence de sitar et de claviers discrets, une constante demeure, les acrobaties guitaristiques d’Eddie Glass qui fidèle à lui-même truffe les morceaux de petits solos dont il a le secret. Malgré la prédominance des guitares, Ruben Romano dope chaque titre par son jeu énergique et inspiré, réussissant même à tirer la couverture à lui sur « Futur Days », une de plus belles réussites de l’album. Les éléments permettant de distinguer Nebula de la pléthore de groupes heavy-rock ne sont pas oubliés, comme le refrain irrésistible de « The Eagle Has Landed » ou le blues de fin de soirée de « Decadent Garden » et même si « Apollo » n’atteint pas le niveau de son prédécesseur, il ravira tous les amateurs de riffs supersoniques.
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