Quel bel objet de la part du toujours fringant et fidèle Nebula. Sortie un peu “décalée” aussi : tandis que le trio fuzzé californien nous fait languir en attendant son prochain vrai LP, il nous sort coup sur coup un EP (frustrant !!) et cette pièce hors-du-temps, compil’ de ses passages aux myhtiques Peel Sessions (émission TV anglaise de l’emblématique et très éclairé John Peel, R.I.P.).
Si autant de groupes ont sorti des disques issus des sessions Peel (Joy Division, Napalm Death, Siouxsie & The Banshees, T-Rex, The Cure, etc… et plein de bootlegs !), c’est que l’alchimie du programme, l’oreille éclairée de John Peel, et les conditions d’enregistrement ont toujours été au top. Cet enregistrement ne diffère pas : le son y est impeccable, et le principe de “live sans public” permet à Nebula, qui n’en demande pas tant, de se laisser aller à traficoter ses titres au feeling. 3 sessions de pur bonheur (2001, 2003, 2004).
Et quels titres, d’abord ! Les perles défilent et les riffs remontent dans nos mémoires, balayant toute la carrière de Nebula, ou en tout cas les premières années : “Instant Gravitation”, “Carpe Diem”, le monstrueux “Freedom” ou encore un énorme “Strange Human” de 9 minutes… A noter : le line up du groupe a un peu évolué au gré des années, autour du maître Eddie Glass, mais finalement on ne note pas de changement énorme entre les différentes sessions (dont les titres ne sont pas livrés par ordre chronologique).
Nebula se révèle donc tel qu’il a toujours été : un trio de gros rock fuzzé tour à tour pêchu ou lancinant, un vrai combo de psyche/space/desert/fuzz-rock, qui a tout compris en articulant son sens du riff avec sa configuration de trio. Des compos directes et efficaces, lardées de “voies de garage” que le groupe met à profit pour se lancer des dans soli ou impros toujours sur le fil du rasoir. Probablement le meilleur témoignage “live” de Nebula (et c’est pas peu dire…).
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