Neurococcyx – Friches et Bestioles


a3003163318_10(2015)

Neurococcyx est un trio né en 2012 en région nantaise. C’est à peu de choses près tout ce qu’on sait de ce combo, discret et peu affable. C’est dans ces cas que le gratte-papier au rabais (que nous savons être dans nos moments de faiblesse) opte pour la figure de style traditionnelle, en dégainant le fameux « ces mecs-là préfèrent faire parler la musique »… Dont acte, on se plonge dans la salle d’écoute virtuelle mise à disposition par le groupe et on lance l’enchaînement des morceaux de ce « Friches et bestioles », album autoproduit sorti fin 2015.

Les premières écoutes sont distraites, et la musique du groupe semble distante. Pourtant c’est de l’instrumental, c’est donc pas de la musique d’ambiance ?! Et bien non, sinistre erreur : les compos de Neurococcyx sont chiadées, élaborées et… efficaces ! En effet, dès que l’on daigne y prêter l’oreille, on se laisse vite convaincre et embarquer. Le groupe décrit lui-même sa musique comme « metal instrumental progressif »… Forfanterie ? Aveuglement ? Méthode Coué ? Or ils nous signalent qu’on leur dit parfois que leur musique sonne comme du desert rock… Diantre oui ! Il se trouve que les gars font du stoner sans le savoir (ni le vouloir) ! Alors pas du stoner « Fu Manchu meets Truckfighters » hein, c’est sûr… En revanche, les titres qui défilent rappellent de manière assez vive certains grands noms de la scène stoner : certains breaks de « Back to the Prelude » s’appuient sur des riffs à la Karma To Burn, et le morceau peut sonner parfois comme les premiers Glowsun ; « Dead Tong », lui, rappelle furieusement Fatso Jetson dans ses parties les moins saturées ; « La Décolleuse » convoque immédiatement My Sleeping Karma, sans la moindre hésitation, sur les trois quarts du morceau ; « Lapin-Tigre » et « Beach Corpse », eux, sonnent plus comme du Yawning Man… Et à chaque fois on croit de bonne foi le groupe qui ne semble pas nourrir d’influence de ce côté-là du prisme musical. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Quoi qu’il en soit, on ne gâchera pas l’authentique plaisir rencontré à l’écoute de cet album prometteur, œuvre d’un groupe jamais très loin du troisième degré (« Dead Tong » ? « La Décolleuse » ? Leurs clips 100% décalés ?…) mais apparemment bien doué. Dans quelques années, avec un travail de synthèse plus abouti (on est quand même dans des montagnes russes stylistiques au fil de l’album…) et un même soin apporté au travail de composition, on pourrait bien voir le combo prendre du galon… A suivre (de près).

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