No Shelter – No Fun At The Party


(2007)

Elevé sous le soleil de la région PACA, No Shelter a suivi le cursus habituel des groupes de rock de province depuis deux-mille-un en se produisant un peu partout où il pouvait et en subissant un turnover régulier dans ses rangs. On est rocker ou l’on ne l’est pas et ces types-là le sont plutôt puisqu’ils ont persisté à vouloir se défouler sur leurs amplis pour assurer la bande son bruyante de leur existence et c’est sous forme de trio qu’ils ont rejoint les studios afin de réaliser ce premier ep de sept titres.
Au menu de cette plaque un mix de stoner et de rock garage bien lourd pour près d’une demi-heure de rock authentique qui sait être à la fois subtil ou aérien et terriblement heavy en blastant dans les règles de l’art. On aborde cette expérience musicale réalisée par les deux David et Yohan avec l’excellent ‘José’ qui met en place des textes en français sur une trame musicale heavy-rock bien burnée à la Dozer ; c’est rondement mené, sans fioritures et concis. On enchaîne dans un registre plus entraînant exécuté à grands coups de rythmiques martelées avec ‘Without A Sound’ qui oscille entre fuzz et rock indé couillu. ‘Alien’ relâche un peu la pression pour explorer un univers d’abord acoustique qui évolue à mi-morceau dans un délire sonique bien foutu.
Pièce maîtresse de cette livraison ‘Rappel’ – qui est le titre le plus long – est délivré tout en décibels sans la moindre trace de partie chantée avec une efficacité monstrueuse ; on s’approche grandement de l’univers de Monkey 3 avec la rigueur et la précision de ces riffs qui tournent en se métamorphosant autour du thème central : du grand art. ‘Pretty Face’ prend la relève dans un registre très groovant qui s’emporte par moments ; ce titre très influencé par le garage a des aspects qui me séduisent, mais l’empressement de l’exécution de certaines parties lui donne un rendu presque bâclé ce qui est dommage car il y a du potentiel. Alors on skip sur le bref ‘Fuck You’ qui est un déluge de sons très punkisant s’éloignant assez du style traité dans ces pages virtuelles, mais qui n’est pas franchement mauvais. On termine avec le titre éponyme qui est nettement plus fuzz et pugnace à la fois dans la plus pure tradition de groupe comme Halfway To Gone.
Un premier essai très convaincant qui envoie bien le bois avec vigueur et passion.

Contact:
www.myspace.com/groupenoshelter

chris

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