Groupe cosmopolite aux origines hétéroclites (Pologne, Hongrie, Angleterre,…), Obiat est un groupe qui, après quelques premières écoutes peu passionnantes, se révèle bien plus intéressant qu’il n’y apparaît.
La musique du quatuor ne peut s’apparenter à aucun groupe en particulier, ou tout du moins à aucun groupe unique : on entend aléatoirement du Hawkwind, du Sabbath, du sHEAVY aussi pour la transition old school / new school, voire du Cathedral circa 1995. Ben ouais, y’a un peu de tout ça dans Obiat, et plus encore, si bien que l’on ne s’ennuie jamais : riffs stoner pur jus, passages über-heavy à la pelle, chant aérien subtilement nasillard (!!), le tout porté par des passages lents et planants juste comme il faut. La prod’ de Chris Fielding et du toujours efficace Billy Anderson permet à toutes les facettes du groupe de trouver une place sonore et instrumentale parfaitement adaptée : au-delà de la simple prod’ « au service du groupe », Obiat se repose sur cet improbable duo (l’un aux manettes, l’autre au mix) pour parfaitement incarner les innombrables ambiances du groupe (voir la subtilité de l’instrumental « Passive attack » ou du presque-dernier titre « House of forgotten sins »). Il fallait bien un travail de cette trempe pour rendre justice au talent et à l’ambition de ce quatuor décidément hors norme.
Disque de stoner, mais pas seulement, « Eye Tree Pi » devrait contenter les amateurs de montagnes russes musicales, de chansons accrocheuses et de compos audacieuses.
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