Le stoner italien n’est-il pas un peu la Madeleine de Proust du vieux con amateur de riffs fuzzés depuis plusieurs décennies ? Il y a un peu de ça avouons-le, une sorte d’assurance tous risques musicales, la valeur refuge de l’investisseur en riffs : quelque chose de stable et rassurant, et même parfois qualitatif (quand il est bien fait) ! C’est avec ce constat tout à la fois nostalgique et encourageant que l’on s’est penché sur le déjà quatrième album du trio familial nord-italien – un effort qui aurait bien pu être refroidi par la qualité très discutable de cette pochette (ou même par le sobriquet-même du groupe, quelque peu risible).
Il ne faut pas très longtemps pour retracer la genèse musicale référentielle du groupe : le trio a dû user Sky Valley pendant quelques heures, et en particulier le guitariste Juri Tirelli (le frère de Jacopo, bassiste), qui parvient à faire résonner les échos du vieux Josh Homme dans la plupart de ses riffs (même si c’est aussi dans ses breaks par exemple que l’influence du quintessentiel quatuor américain se retrouve). Pour le reste, Prehistoric Pigs évoluant dans le genre finalement assez couru du stoner rock instrumental, il réveille évidemment aussi, plus rarement toutefois, le souvenir de Karma To Burn (sur “The Fourth Moon” par exemple).
Si l’inspiration Kyussienne n’est pas du genre à vous rebuter, vous devriez trouver dans cette galette d’un peu moins de quarante minutes de quoi prendre votre pied : du riff, du riff, du riff, du fuzz, du fuzz… La recette proposée n’est pas compliquée, mais le résultat pris en frontal, au premier degré, est franchement plaisant.
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