Reverend Bizarre – III : So Long Suckers


Reverend Bizarre - III : So Long Suckers

Les Transalpins de Reverend Bizarre avaient décidé de mettre un point final à leur tribulations dans le petit monde du doom après leur tournée de l’automne deux-mille-six et un album à enregistrer début deux-mille-sept. Comme mentionné sur leur site internet : ‘Christs may come and Christs may go but Caesar is forever’.
Cette troisième et ultime plaque, balancée par un moribond, était sujette à fortes spéculations auprès de la congrue communauté des amateurs de doom. Alors-là ça me troue le cul parce que non seulement ce skeud sort, mais en plus il s’agit d’un double cd qui totalise cent-trente minutes de rock suffocant et lancinant. Loin d’être en panne de verve, le trio fasciné par ce qui a trait au morbide, sort un objet homogène de bonne qualité.
Les vocalises de Magister Albert sont d’outre-tombe ; elles sont graves et distillées avec parcimonie ; elles résonnent dans la tête de l’auditeur et lui pompent son énergie vitale. C’est à ce même lascar que l’on doit les lignes de cette basse omniprésente sur les huit compositions livrées par le trio. La quatre-corde dicte les tempi lentissimes au reste de la formation et ne passe que rarement aux avants-postes le temps de quelques envolées bien compressées.
Les riffs assénés par Peter Vicar sont accordés bien au-dessous de ce qui se pratique dans le rock plus traditionnel. Ils s’enchaînent avec une extrême lourdeur comme embourbés dans le maelström musical qu’est cette production dont trois titres explosent allègrement la barre des vingt-cinq minutes. Seules quelques incursions dissonantes viennent rompre avec la monotonie orchestrée par ces Italiens.
La batterie d’Earl Of Void suit le reste de ce magma en en martelant les bases. Quelques cymbales viennent ponctuer les parties lyriques çà et là. Pour le reste, le clic est réglé sur lentissimo et le type aux baguettes peut tranquillement exercer son art sans stress…
Cet album posthume ou presque saura trouver son public parmi les adorateurs de ce style presque visqueux tant on a l’impression qu’il peine à s’emballer et les autres peuvent sans autre se faire une idée en se passant ‘Caesar Forever’ qui est certainement le meilleur titre que nous propose la bande sur cette dernière production.

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