Rhin – Passenger


GGR SINGLE POCKET JACKET UPDATED 032112

Parfois la violence a du bon, surtout quand elle est exprimée à travers la musique. C’est ce que Rhin entend nous faire partager avec son dernier opus Passenger.  Originaire de Virginie Occidentale aux Etats-Unis, le power-trio n’est pas vraiment un groupe standard, on peut même parler d’un sacré bel OVNI.

Amis de la belle mélodie et de la structure basique, vous risquez de ne pas vous y retrouver. Par contre, si vous êtes de ceux qui aiment tenter des expériences enrichissantes, là on peut commencer à parler. Car en effet, il est très difficile de placer Rhin dans une catégorie plutôt qu’une autre. Tantôt Noise/Stoner, parfois même à la limite du Sludge, il est évident que le groupe nous offre un large panel stylistique flirtant tout autant avec le Punk que l’Indus, voire le Hardcore. Et c’est exactement ce qui permet de constater qu’on a affaire à une musique des plus originales. Essayez d’écouter ne serait-ce qu’un morceau et vous aurez déjà cité de nombreuses références musicales.

Niveau ambiance, on se retrouve très vite plongé dans un univers carrément sadique, torturé et ravageur. Ne serait-ce qu’en décortiquant la base rythmique, on découvre une batterie très subtile et à des milliers de kilomètres d’un groupe de rock classique. Tout est expérimenté pour vous surprendre et vous rendre fou. Mais une douce et saine folie que le duo basse-guitare sait mettre en scène. Vocalement parlant, c’est là qu’on comprend que nos tympans vont être rongés par une énergique et grinçante rage à vous faire palpiter tous les organes. Vous l’avez compris, Passenger prend aux tripes, et, c’est juste jouissif.

Il serait d’ailleurs impossible de citer un meilleur morceau plutôt qu’un autre tant les sept titres de la galette sont inséparables et parfaitement biens agencés. Mais prenons tout de même le risque de citer  « Uncle Tuck »,  « Basement » ou encore « Unwell » qui jouent dans la fureur schizophrène, comme une sorte d’accouplement entre Will Haven et RATM avec un soupçon de Bad Brains. Puis vous avez aussi le droit à du pur bonheur Indus/Punk/Hardcore avec « Drag My Feet », « Clay » et «Bad Timing ». Et avec « Snivlem », titre le plus lourd et le plus impressionnant de l’album, on se croirait plongé en pleine fin des années 1990 comme si ressuscitait Antichrist Superstar de Marilyn Manson. Que du bonheur !!!

Passenger est donc un pur bijou à se mettre sous la dent d’urgence, surtout si vous avez le cœur solide et la folie des grandeurs musicales.

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