Il ne faut pas se fier aux apparences. A en juger par le nom du groupe et la pochette de son album, An Asphyxiating Embrace doit être sombre et glauque à souhait, et, à vue de nez, on s’imagine un gros doom bien crasseux et rugueux. Que nenni les amis ! Formé en 2012 à Oslo, le groupe Rongeur aura mis du temps pour nous sortir ce premier album qui est bien loin de tout ce que l’on a cité précédemment. Certes, ça reste du sludge, on a donc un minimum syndical de saleté et de virulence à respecter, mais un sludge entrainant et revigorant.
An Asphyxiating Embrace fait dans la concision puisqu’il n’est composé que de 8 morceaux, d’environ 4 minutes chacun. Sur ce court format, les norvégiens ont choisi d’aller droit au but et de ne pas perdre beaucoup de temps en s’éparpillant à droite à gauche. Les morceaux sont percutants et l’énergie est constante, on ne trouve aucun temps mort ni ralentissement sur cet album.
Le premier titre, “Weltschmerz” (la douleur du monde, en allemand), nous fait fortement penser à certains riffs de Mastodon, très mélodiques, où l’on a l’impression que le guitariste révise ses gammes. Même constat sur les arpèges d’intro de “Wellpisser”. Sur d’autres comme “Mr Hands”, l’influence principale d’un bon stoner des familles bien groovy est plus évidente. La voix du chanteur, basse, rugueuse et gueularde, porte parfaitement ces morceaux définitivement très enflammés. Le titre rouleau-compresseur “Special Needs” de 1 minute 50 vient même donner un côté punk à l’album.
An Asphyxiating Embrace est un bon premier album, où il est impossible de s’ennuyer. On regrettera peut être un manque de variété sur l’ensemble de l’écoute, on aurait aimé certains passages pour sortir la tête du camion et respirer un peu d’air frais. Tant pis, on foncera tête baissée dans les effluves d’essence. C’est sympa aussi.
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