Ne ratant pas la moindre occasion de se coller dans une salle et de jouer, les canadiens de sHEAVY, alors que leur album « Disfigurine » n’était même pas finalisé, ont décidé de prendre part au projet RPM : enregistrer un album de A à Z, de 10 titres ou 35 minutes, durant un mois, en l’occurrence février. Disposant de compos écrites en présence de leur gratteux précédent, Chris White, le groupe voit là une occasion de fermer la parenthèse en les enregistrant une bonne fois pour toute, avant de se remettre au travail sur « Disfigurine ».
Que dire de cet album, si ce n’est qu’il ne recèle pas la moindre surprise, et que c’est très bien ainsi ? Les compos sont loin d’être bâclées (voir l’émouvant instru « Lucifer at sunset » ou « Loving the abyss » et son envolée finale), les musiciens assurent (notamment superbe basse sur l’intro de « Sunday morning suicide » ou « For those »). Et au final, vous aurez votre dose de titres 100% sHEAVY-esques (« The golden age », « Neutron star » ou le titre caché à la fin, probablement le meilleur de l’album) et de riffs patibulaires («The black tower »). Que demander de plus ?
Issu d’une démarche pour le moins atypique dans une carrière discographique lambda, « The Golden Age » trouve finalement bien sa place, et même si l’on pouvait craindre un disque de « remplissage », la qualité est au rendez-vous et les fans de sHEAVY (ou de stoner au sens noble du terme) en auront bien pour leur argent.
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