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Space Probe Taurus – Album éponyme

Sortez le cuir et le chopper, c’est parti pour un tour à la Easy Rider. Dès les 1ers accords on se voit déjà en train de chevaucher une belle cylindrée aux côtés de Dennis Hopper et Peter Fonda.

Les effluves de fuzz émanent de la concentration de bikers dans votre lecteur et les assauts furieux de la section rythmique vous rappellent – non sans innocence – le métal de Detroit où sévissaient les furieux du MC5 et des Stooges. On retrouve sur cette plaque les meilleurs élans de Monster Magnet et les soli exécutés avec une dextérité remarquable pourront croiser le fer sans rougir avec un certain Ed Mundell.

Ce groupe n’en est pas à ses débuts: formé en 1992 initialement, après plusieurs albums, apparitions sur des compiles entre labels et autoprods, SPT vient de planter la tente sur le terrain des Belges de Buzzville Records qui, à nouveau, nous offrent ici une toute belle signature. On les saluera au passage.

Le fût est en perce et la fuzz coule à flots. On perçoit ça et là des passages en son clair agrémentés de flanger et les atmosphères psychédéliques qui en découlent nous invitent à troquer la fuzz contre le buzz le temps d’un moment de répit. Mais que cela ne dure pas trop longtemps car la machine monte à nouveaux dans les tours pour nous livrer des riffs incisifs et débridés au son du moteur fonctionnant à plein régime.

Chaque fin s’accompagne d’une odeur de gomme et l’on devine les burns en série pour conclure les titres qui s’avèrent de qualité égale tout au long de l’album. Ca vole haut, ça roule vite et ça tient la route à mort. N’oubliez pas votre casque.

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