Miam. Cet album venu de nulle part, oeuvre d’un combo de bouseux du sud des USA, évoluant sous le patronyme à fort capital sympathie “Stonerider”, ravira plus d’un fan de rock’n’roll. Le vrai, tendance hard sautillant, à la sauce 80’s décomplexées, avec une grosse couche de graisse et assez de riffs et de soli pour décoiffer un moine trappiste.
Pourtant, à aucun moment Stonerider ne surprend en terme de genre abordé : la somme d’influences fédérées par ce quatuor est hallucinante. C’est sûr, c’est pas du Tool ou du Neurosis. “Three legs of trouble” comporte bien plus que son lot de sonorités plus ou moins proches de groupes référentiels : on entend du AC/DC par caisses entières (l’intro de “Juice man”, celle de “Wild Child” – et le morceau entier d’ailleurs, bluffant !), du Guns’N’Roses parfois (l’intro totalement “slashesque” de “Back from the dead”, ou “Hair of the dog”), du Lynyrd Skynyrd (“Bad lovin’…”, dont le break-boogie en fin de morceau laisse augurer à lui seul des montagnes d’impros orgasmiques en live, j’en salive d’avance…), du Fu Manchu (“Juice Man” pourrait être un produit de la bande à Scott Hill), on pourrait en citer des pelles. Les amateurs de saturation et de wah wah seront aux anges, ou plus généralement ceux de grosses guitares.
Bref, si vous cherchez le groupe le plus original de la planète, Stonerider n’est pas pour vous. En revanche, si vous cherchez l’un des plus funs, excitants et chaleureux de 2008, “Three legs of trouble” est le disque que vous cherchez. Gageons que vous vous féliciterez de cet achat à chaque fois que vous presserez la touche “Repeat” de votre platine.
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