Surtr – Pulvis et Umbra


Surtr – Pulvis et Umbra

Le trio doom hexagonal est de retour avec sept nouvelles compos massives. Je m’attendais à me retrouver comme enterré vivant sous une chape plombée de riffs aux tempi ralentis et incroyablement lourdingues suffocant sous les assauts de nos lascars dont la présentation de ce nouvel effort ventait des titres encore plus inspirés par le doom… Et bien non ! Ce nouvel opus – sombre – foutrement bien foutu m’entraîne plutôt du côté de la période Dio de Black Sabbath.
Déçu ? Absolument pas ! C’est un sacré panard que je prends en hochant de la tête entraîné par les riffs ensorceleurs déployés par ces français. Débutant en douceur par ‘Rise Again’, cette plaque fait partie de ces disques qui montent en puissance progressivement durant l’écoute. Cherchant d’abords à comprendre la démarche artistique qui voit une formation orientée doom teinter ses titres de plans épiques et de nappes synthétiques typées seventies, je me retrouve subjugué par l’enchaînement de trois titres absolument fabuleux : ‘Sonic Doom’, ‘The Call’ et ‘Rebellion’. Ces joyaux du style possèdent la totalité des ingrédients nécessaires à un bon titre de doom abordable par le commun des mortels et ne tapent pas du côté drone de la force.
Les riffs de Jeff Maurer, poutrement efficaces, se posent sur des structures rythmiques lentes et puissantes envoyées par Julien Kuhn à la basse ainsi que Régis Beck à la batterie. Les parties vocales sont presque déclamées ce qui me convainc nettement plus que – attention je vais être iconoclaste – certains plans de Lee Dorrian ou de Ronnie James Dio qui ont tendance à en faire trop comme tous les vocalistes orientés metal pur sucre ! Ces presque trois quart d’heure de gros sons s’achèvent avec ‘Fred Karno’s Army’ qui s’étire sur huit minutes. Cette dernière plage débute sur des rivages proches d’Heaven & Hell puis, à force de changements de rythme bien ordonnés, va s’aventurer dans un océan pas très éloignés des meilleures formations francophones de stoner psychédélique instrumental où la basse prend le lead avec brio.
Surtr nous balance là un putain d’album qui foutra la gaule aux fans du Grand Iommi !

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