Quelle écoute étrange que celle de l’album du Bakerton Group… Pour lever immédiatement tout mystère, The Bakerton group, c’est Clutch sans Neil : tous les zicos de Clutch réunis, sans vocaux (ni la guitare additionnelle qu’ajoute Neil Fallon parfois). Et on va pas vous la faire : ça sonne comme Clutch… sans Neil ! Hum…
Ca veut dire quoi concrètement ? En gros, ça groove par chaque centimètre de corde de basse, ça swingue au moindre coup de symbale, et sur ce festival jouissif de musique se greffent les torrides accords de clavier de Mick Shaver (quel excellent élément que cette recrue au sein de Clutch !), et les brillants lead de guitare de Tim Sult. J’appelle ça un orgasme auditif.
En gros, la différence entre TBG et Clutch, c’est sans doute une touche de folie ici ou là (la variété entre les titres est moins importante ici), et une légère dose de rock en moins. TBG fait du rock quand même, mais leur rock partouze avec du blues (of course) mais aussi du jazz, tout en se frottant à quelques passages preque progressifs (un peu normal, pour maintenir l’attention sur un morceau sans vocaux, il faut quelques structures bien alambiquées). Mais bon, ne vous leurrez pas : ça ressemble quand même bougrement à Clutch, et vous reconnaîtrez même quelques riffs qui ont été repris sur les derniers albums du combo !
Si vous aimez le stoner bien gras qui tâche, et rien que ça, allez voir ailleurs, ce disque n’est pas pour vous. En revanche, si vous aimez explorer les strates “alternatives” du genre, épater vos potes en leur montrant que ces mecs-là font partie de Clutch, participer à construire des passerelles avec le jazz ou le blues, épater quelques musiciens, et globalement vous en foutre plein les oreilles de GROOOOOVE, alors jetez-vous sur cet album modeste mais superbe.
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