The Bottle Doom Lazy Band – The Beast Must Die


The Bottle Doom Lazy Band - The Beast Must Die

The Bottle Doom Lazy Band, on commence à les connaître, le sujet faisant attrait à leur groupe ayant fleuri sur la plupart des forums doom de France et de Navarre. Et pourtant, j’avais zappé, honte sur moi. Heureusement les musiciens ont été assez sympas pour me proposer de rattraper mon retard en chroniquant leur album, sorti cet été. Et voilà que déjà pointe notre amie la subjectivité. Eh bien oui, quand les musiciens sont cools, difficile en faire abstraction, tant cela fait plaisir d’avoir un bon contact. Cela dit, cela ne m’empêchera d’évoquer quelques défauts.

Le quatuor a bien fait les choses pour sa première sortie. Objet pro, pochette réalisée par un artiste touchant sa bille qui leur offrira aussi ses talents pour la prochaine, bref, ça s’annonce bien. Puis vient le moment fatidique d’enfourner la bête, promis à une mort certaine donc, dans l’antre de sa chaîne. Premières secondes, première déflagration, un son énorme, doom, funeral, tout le répertoire y passe, ce sera lourd et sans compromis. Il en sera ainsi durant les quasi 40 minutes de cet album, qui en dureront 10 pour les fanas de St Vitus Pentagram The Obsessed, voir de drone tant je trouve que le son est massif, d’une densité extrême, soit sera d’une éternelle langueur pour ceux qui n’accrocheront pas. Je me place entre deux eaux.
Leur son est sans doute ce qui emporte d’emblée mon adhésion, leurs riffs lancinant, le groove qui pointe son nez par à-coups, cette batterie inébranlable au rythme subjuguant, de nombreux éléments bénéfiques pour entrer dans une transe proche de celle que l’on ressent à l’écoute de Dopesmoker.
Malheureusement, car il y a un mais, le point faible, la voix. Très lyrique, généreuse, massive et imposante, son timbre rauque et sa diction font tiquer car à 1000 lieues de ce qu’elle survole. Hormis sur l’interlude de 3 minutes où son timbre désabusé colle parfaitement à l’ambiance glauque et tragique du morceau, je persiste à penser qu’un choix pour un chant plus éthéré aurait mieux collé au pavé de cette musique qui oscille entre bon doom trad des familles et psychédélisme métallique.
J’espère que ce défaut pourra être corrigé sur la prochaine livraison, tant ce groupe fourmille d’un enthousiasme communicatif et d’idées terribles, comme cette cornemuse sur le dernier titre ou comment réussir à introduire de façon intelligente dans le doom cet instrument qui n’avait jusqu’alors trouvé sa place que sur le fameux Times of Grace de Neurosis.

Un excellent effort de la part de passionnés français et dont j’espère une suite, tant le résultat mérite d’être souligné. Doom on !

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