The Death Wheelers – Chaos and the Art of Motorcycle Madness


Après la sortie de leur opus I Tread On Your Grave nous avions laissé les québécois de The Death Wheelers aux prises avec des hordes de motards zombies sur un coin de route abandonnée des Amériques. Ils reviennent cette année dans un fracas infernal toujours avec l’appui de Riding Easy Records au sein d’une galette sobrement intitulée Chaos and the Art of Motorcycle Madness. Notons au passage le artwork de l’écrin contenant le disque, une représentation d’un biker faisant face à un magnifique Baphomet lui accordant sa bénédiction dans une atmosphère sépulcrale.

La volonté du groupe est toujours la même, écrire une œuvre qui se veut tant sonore que potentiellement visuelle grâce à un storytelling laissant court à l’imagination morbide de l’auditeur. D’ailleurs The Death Wheelers fait apparaître sur la pochette de son album la mention: “Original motion picture soundtrack” comme lors de leur précédente sortie de 2020 Divine Filth, le ton est donné. Cette fois-ci, les pistes nous racontent l’histoire d’un biker vendant son âme au diable ce qui permet au quartette de balancer ici et là quelques bandes sonores de films comme sur « Ride Into The Röt » ou « Lucifer’s Bend » introduite par le rire aigrelet du prince des enfers.

Il n’y a pas grand-chose à redire sur cet album à l’ambiance mi inquiétante, mi pétaradante. C’est plutôt une réussite, on jongle comme lors de précédentes création du groupe entre un rock 70’s et une agressivité digne de Motörhead. « Lucifer’s Bend » dont on parlait plus haut en est la démonstration et invoque même le swing pour compléter le tableau. L’album balance des bases rythmiques bluesy classique sur « Les Mufflers Du Mal » dont l’intro testostéronée à la wah-wah plante le décor grandiloquent. C’est donc en usant ses standards que The Death Wheelers fait saillir des cordes hargneuses et des patterns de batterie aux emballements énergiques un son foutrement rock’n’roll, comme pour « Triple D » ou la quasi punk « Brain Bucket ».

Chaos And The Art Of Motorcycle Madness est la fille des précédentes œuvres de The Death Wheelers, aucun doute possible. De la production au style, tout est là et installe fièrement The Death Wheelers dans un univers qui voudrait dépasser le cadre de la simple musique et réussit par là à nous conter des histoires pour grands enfants amateurs de frissons. Du rock’n’roll mais pas que, c’est tout le sel de cette nouvelle galette à enchainer avec les autres, un seau de popcorn sur les genoux.

 

Note de Desert-Rock
   (7,5/10)

Note des visiteurs
   (7/10 - 1 vote)

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1 commentaire
  • Assurément, la recension notée ci-dessus cerne impeccablement le style de « The Death Wheelers ». Nos chers amis Québécois n’ont pas encore finis de nous procurer des sensations lucifériennes !
    Longue vie à eux ! Longue vie à leur style, si parfaitement décrit par leur musique exclusivement instrumentale – ce qui est une chose excellente… quand on s’appelle les « The Death Wheelers » !

    D’un Français reconnaissant pour cette musique des enfers !
    Richard (France).

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