Tia Carrera – The Quintessential


Tia Carrera - The Quintessential

Le E.P. précédent de Tia Carrera m’avait fait découvrir cet excellent et excitant trio texan : en 3 titres à rallonge, le stoner instrumental du combo se déclinait en jams interminables, inextricables aussi, les riffs se fondaient dans une orgie musicale naïve et basée sur l’impro. Rafraîchissant et enthousiasmant. C’est donc avec ravissement que j’ai déballé et enfourné cette galette, cette fois un album complet, sorti chez les désormais incontournables Small Stone, qui viennent de les signer.

Premières écoutes : sympa, ça ramène des souvenirs. Au fil des écoutes successives, on apprécie certains soli, on sourit au son de tel groove basse/batterie impeccable… C’est bien cool tout ça, mais… Il manque quelque chose. Certes, le charme de la découverte est rompu, on doit donc s’astreindre à une profonde objectivité. Mais le problème majeur n’est pas là : alors que sur un mini-album de 3 titres on avait le sentiment de “surprendre” un combo de furieux zicos en plein jam (on rentre par la porte entr-ouverte du local de répèt’, on écoute 3 titres en fermant les yeux et on les quitte comme si de rien n’était), ici, le groupe a clairement le cul entre deux chaises : sur 5 titres qui tirent énormément en longueur [baillements…], le groupe a du mal à installer du neuf. Le groupe est probablement l’un des meilleurs jam bands de la place, mais la déclinaison vinylique d’un jam band se frotte ici à ses limites conceptuelles : on se demande sans arrêt si le groupe a fait plus d’une prise de ses titres ! Témoins l’intro hasardeuse de “The unnamed wholeness” (20 minutes au compteur quand même, un beau bébé) ou la fin ridiculement abrupte de “New Orleans” (qui de fait ressemble clairement à une chute de studio). A noter en revanche une bonne surprise avec l’apport d’un chant aérien sur “Hazy winter” apporte une vraie bouffée d’air frais pour conclure cet album.

Sans ambigüité, cet album ravira les fans de jams et de soli à rallonges : l’osmose musicale de ces trois enfumés est en tout point remarquable, et le produit sonore de leur partouze fait du bien. En revanche, il est très difficile de trouver dans ce disque la structure, la ligne directrice qui fait la différence entre en album et une succession d’enregistrements. Un excellent disque à écouter en fond sonore, mais un peu ennuyeux à écouter attentivement, sobre…

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