Valient Thorr – Our Own Masters


Valient Thorr - Our Own Masters

Il y a de ces groupes qui ne pratiquent pas un stoner pur jus, mais qui ont construit ou construisent leur carrière avec le soutien indéfectible des fans de stoner (on citera par exemple Mastodon, High On Fire, Red Fang…). Valient Thorr est de ces groupes, dont le dénominateur commun est la qualité et l’authenticité musicale. Même donc si vous ne trouverez pas les composantes clés du stoner sur cette galette, nous savons que vous êtes nombreux à apprécier le groupe pour ce qu’il est : une grosse bande de rockers.

Après un très bon « Stranger » qui les faisait en quelque sorte culminer dans leur genre musical, Valient Thorr a décidé de remanier son approche, en commençant par confier sa dernière production à un nouveau : exit Jack Endino, welcome Kyle Spence (musicien chez les heavy noiseux de Harvey Milk, sans expérience significative de production avant… un choix audacieux !). Musicalement, « Our own masters », sans être le cul entre deux chaises, propose une variation intéressante : il renforce ses points forts, mais y dissémine des atours plus mélodieux (beuark ! Si un jour j’avais imaginé écrire ce mot dans une chronique de VT…). Bon c’est quand même pas du hard FM, rassurez-vous, et en cela les choses n’ont pas tant changé : se taper les douze torgnoles de cet album est aussi confortable qu’une nuit dans un lit king size avec un grizzly priapique. On y retrouve notre confortable dose de riffs bigger than life, des déluges de leads guitars (putain, ça fait du bien de se bouffer quelques soli de gratte non démonstratifs, juste en efficacité pure : à ce titre, Eidan et Sadat assurent grave, et notamment dans les passages en harmonie), des chants beuglés adossés à des chœurs très bien servis… Pas de déception.

Seulement dans ses compos, le groupe glisse désormais insidieusement certains refrains catchy (sacrilège !), des riffs mélodiques (honte…), etc. Témoins : le riff de « Manipulation » (ou son refrain que n’auraient pas renié Turbonegro) ou celui de « Torn Apart (avec son chant clair presque déstabilisant), le solo de mi-morceau sur « Insatiable » ou encore le titre « Call off the dogs » dans son entièreté. Mais la force de cet album c’est qu’on y trouve aussi des pépites punk aussi brutales que « Master Collider » (2min14 au garrot), « Crowdpleaser » (un sympathique air de Lemmy au chant sur ce titre…), « Life hands you demons » (27 secondes de furie furieuse).

Bref, les fans de Valient Thorr retrouveront leur dose d’agression auditive, et avec un peu de chance, le groupe ralliera à sa cause toujours plus de Thorriors grâce à cette subtile prise de risque. C’est tout le mal qu’on leur souhaite !

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