Wheel of Smoke – Sonic Cure


 

Quintette qui n’est pas formé de lapins de six semaines, Wheel of Smoke réalise avec Sonic Cure sa cinquième production, celle-ci est signée chez Polder Records. On pourrait s’attendre à une galette de pur Stoner fonçant tête baissée avec un nom de groupe comme Wheel of Smoke, surtout que ce dernier vient de Louvain, capitale belge de la bière et ville estudiantine de renom. Il n’en est rien, Sonic Cure nous fait voyager vers d’autres contrées cosmiques et bien plus sensuelles.

Avec une introduction orientalisante et dans l’air du temps chez les aficionados du psychédélisme. Sonic Cure ne se dévoile pas immédiatement. Il m’a fallu attendre « Beamed » et son prog désuet pour confirmer que le quintette joue sur des bases rétro assumées. Mais avec une guitare qui apporte de la profondeur à la compo et un tempo de plus en plus lancinant, le tout devient vite jouissif et conclu sur un fond électro acoustique donnant à rebondir sur l’intro du morceau suivant cette piste. « On a Wave » à la façon d’un Naxatras ( Je t’invite à mettre ce titre en abime avec « White Morning ») démarre mid tempo puis se faisant de plus en plus vif, en vient à gratter de façon sympathique du côté  des six cordes.

Décidément Wheel of Smoke ne fait rien comme ses prédécesseurs, ils ont le talent d’avoir digéré le savoir des anciens pour offrir quelque chose d’autre. L’intro de « Electric I » m’en est témoin avec sa beauté simple et à peu de frais où semble flotter l’esprit du Pink Floyd. L’originalité faite de classique est aussi dans « Brainshaker » qui s’introduit aux portes du funky puis glisse fièrement vers le prog avec des claviers “belle époque”

Sur chaque piste la qualité de l’enregistrement est notable avec un son chaleureux et profond. Définitivement Sonic Cure oppose le « déjà entendu au-delà du raisonnable » et la recomposition des genres. La piste éponyme a beau jouer des sons réinterprétés à l’infini, le morceau ne pousse pas l’exercice jusqu’au poncif et évolue avec une dentelle musicale aussi fine que celle venue de Bruges.

Wheel Of Smoke est à l’image de son pays. Sous des dehors mornes et pâles mais intriguant il faut y revenir et y vivre un certain temps pour s’apercevoir qu’il s’y cache des trésors. J’ai dû pas mal user la galette avant de me mettre à l’ouvrage, les six pistes de Sonic Cure ne sont pas un remède de cheval mais plutôt un traitement de fond qui te feront du bien à l’âme. Un album à jouer sans excès mais avec régularité.

Note de Desert-Rock
   (7,5/10)

Note des visiteurs
   (9.5/10 - 2 votes)

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2 commentaires
  • Tu as raison Didier, sans doute un instant d’égarement où j’ai du confondre Leuven et Levure. A moins que cela ne soit dû à un excès de consommation d’orange Piedboeuf. Je présente mes plus plates excuses aux fils Aymon et au peuple de Namur.

  • Capitale de la bière? Faut revoir ta géographie….

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