Fu Manchu, 7 février 2010, Le Rex, Toulouse, France

Un concert de Fu Manchu à 2 heures de route, ça ne se rate pas, et on ne pouvait pas décemment le manquer !
Le concert était annoncé pour 20h, et le temps de trouver la salle, j’arrive un peu après 20h30. Je ne prenais pas trop de risque : la première partie, assurée par Electric Octopus Orchestra, ne serait probablement pas ma tasse de thé (au vu de ce que j’en ai entendu sur Myspace… A noter que la veille le groupe ouvrait pour le célèbre hard-rocker… Cali !). Le temps de rentrer dans la salle, de repérer les lieux et me faufiler dans les premiers rangs, la lumière s’éteint et monte sur scène… Fu Manchu ! Quel timing ! Je me demande à quelle heure a joué la 1ère partie !

La salle est assez minuscule, et plutôt inappropriée à ce concert : le public est agglutiné contre la scène très peu surélevée (les derniers rangs ne voient rien), la salle est toute en longueur, les lights sont constitués de 2 ampoules rouges et une hallogène blanche (qui manque de foutre le feu à la serviette de Bob Balch), la scène mesure 1m50 de large, mais surtout… il fait 76°C dans cette maudite salle !! Alors qu’il fait moins quinze dehors, on finit tous en tee shirt et en nage au bout de 5 minutes !

Le quatuor a donc investi la scène sur un titre que, dans la surprise du démarrage en trombe, j’ai oublié. A leur habitude, Bob Balch et Brad Davis (aussi appelé « Oncle Fester » au vu de son physique…) se posent de chaque côté de la scène et interiorisent pas mal leur émotion pourtant intense (notez mon art délicat de la litote euphémique…). Scott Reeder (celui avec les baguettes, pas le génial bassiste) bastonne derrière son kit, coincé entre les montagnes d’amplis. Impeccable. Mais dans tous les cas les gens sont venus pour voir Scott Hill, faut pas déconner. Et il leur en donne pour leur argent. Quelque peu « bouffi » depuis la dernière fois que je l’ai vu, il n’a par ailleurs pas changé d’un iota : le polo blanc rayé, les vans, le pantalon en toile, la guitare transparente… Tout comme il y a 15 ans ! Pas de quoi se plaindre en tout cas, même s’il est peu locace, il assure le show, chante bien, joue bien… Le bonhomme se défonce et est très vite en nage. Ses impros sont nickel, ses riffs impeccables, rien à dire, il assure.

La set list assure bien, ne faisant l’impasse que sur le un peu léger « Start the machine »… Le dernier album en date, le bien sympa « Sign of infinite power », bénéficie de 3 extraits joués ce soir, assez convaincants. Mais ils n’arrivent quand même pas à la hauteur des « Mongoose », « Laserblast », ou le furieux « Hell On Wheels » qui déchaîne tout le monde. D’autres titres se détacheront parmi la quinzaine de brulots joués ce soir (« Sleestak », « The Falcon has landed », « Boogie van »…) mais on peut quand même regretter que le groupe laisse de côté quelques classiques comme le riffu « Asphalt Rising », « Evil Eye » ou même « Godzilla », l’un de leurs morceaux les plus heavy.

Quittant la scène un peu trop tôt au goût d’un public chauffé à blanc, le quatuor revient vite pour jouer un titre non prévu, en l’occurence un rageur « King of the road », puis… s’en va ! Frustration…

Sans faire la fine bouche, après 20 ans de carrière et une petite douzaine de disques, on aurait pu s’attendre à un concert un peu plus long (une petite heure et demi). Mais au final, devant un public correct et dans une salle moyenne, Fu Manchu a assuré : sans transcender la scène, ils ont fait parler la poudre des amplis, et le public quitte la salle avec le sourire, dans une odeur de sable chaud, et du fuzz plein les tympans.

Laurent

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