Nebula, Positiva, 29 janvier 2010, Psilocybenea, Hondarribia, Espagne

Nebula ne s’est pas fait que des amis après l’annulation l’an dernier de leur tournée européenne, dans des circonstances nébuleuses (jeu de mot), suite au départ de Rod Oswald pour Karma To Burn. Difficile de savoir à quoi s’attendre à l’aune de cette nouvelle tournée.
Salle rikiki (100 à 200 personnes bien tassées, on dira) dans une petite ville espagnole frontalière et cotière, ce Psylocybenea ne paye pas de mine. Il est déjà bien rempli quand les locaux de POSITIVA prennent la scène.


Et le gros son commence à vrombir. Pas intimidé pour 2 sous, le quatuor entame son set avec assurance et professionnalisme. Dès les premiers morceaux, la surprise est bonne : la musique du groupe, un stoner assez traditionnel, passe du pur space rock planant aux morceaux plus rock et rentre-dedans. La musique du groupe est essentiellement instrumentale, les vocaux étant relégués au second rang, ce qui ne gène pas vraiment. Les compos s’enchaînent de manière fluide, et finalement, le set assez long (presque une heure) passe avec plaisir et sans ennui, et le groupe recueille les applaudissements nourris des fans de Nebula, de vrais esthètes du stoner. Donne envie de les entendre à nouveau !

La nuit est bien entamée (ah ces espagnols, pas des couche-tôt !) quand enfin NEBULA monte à son tour sur les planches. Très vite, la messe est entendue : tout le monde est là pour les messies du space rock, et chacun en aura pour son argent (c’est le moins que l’on puisse dire : notons au passage le prix modique du concert : 10 EUR pour la soirée).

Niveau son, rien à dire, la salle est si petite que les amplis suffisent presque à faire vibrer les cages à miel. Ce qui est le cas : avec seulement 3 musiciens sur scène, Nebula défourraille. Ce n’est pas nouveau. Côté scénique, rien de très neuf en réalité : Tom Davies, dans son coin, est à fond dedans, mais n’est pour autant pas le bassiste le plus expansif du monde. Il n’hésite pas en revanche à prendre le micro pour s’adresser au public. Eddie Glass, seul maître à bord, est finalement un showman discret, assurant ses lead de manière impeccable, et son chant sans trop se forcer. Le nouveau batteur Jimmy Sweet assure étonnamment. Son look plutôt glam rock détonne un peu au milieu de ces rockers anti-bling bling, mais sa frappe est nette et sans bavure. Ce n’est pas la frappe de mule de Oswald, percutante et aérienne, mais ça le fait.


La set list est composée de 15 à 20 morceaux qui tapent vraiment dans toute la disco du groupe, ce qui fait plaisir, et comme d’hab avec Nebula, pas forcément avec les titres qu’on attendrait. Encore plus surprenant pour Nebula, c’est la dernière sortie qui est la plus représentée, et largement ! Sur cet EP de 6 titres (Heavy Psych), pas moins de 5 titres sont joués ce soir ! Pour le reste rien à redire : même si la connotation de cette soirée est plutôt dans la veine « planante » de sa set list, le groupe envoie la sauce avec les meilleurs titres de tous ses albums.

Le set se termine un peu abruptement, sans rien dire, dans le noir… Mais le constat final est excellent. Avec un concert impeccable, même sans forcer, Nebula a rappelé à tout le monde de quoi il était capable. Super soirée.

Laurent 

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