GLAD STONE FEST #9 (Hangman’s Chair, Wolvennest, Fange,…) – 16/04/2017 – Paris (Glazart)

Le concept du Glad Stone Fest est une chouette initiative : c’est la fête de la musique de Glad qui, en septembre 2010, organise une sorte de mini festival avec les groupes qu’elle aime histoire de dépenser vite fait bien fait ses indemnités licenciement. Un concert unique qui en a, sans autre raison particulière que la passion, amené huit autres. Se sont alors succédés des noms aussi prestigieux ou prometteurs que Conan, Mos Generator, Midnight Ghost Train, Greenleaf, Glowsun, Abrahma, Samothrace, Stoned Jesus, Valley Of The Sun, Blaak Heat (Shujaa), Sunnata, Wheelfall, Enos ou Domadora sur à peu près toutes les scènes que compte l’underground parisien. La liste d’amis répondant présents s’est élargie et c’est désormais à Glazart qu’a lieu la 9ème édition qui a cette particularité d’être, comme les 8 précédentes, la dernière que Glad organise.

Glazart, 18h30, le temps de savourer du houblon sur la plagette et déjà les premières notes de Deliverance nous happent devant la scène. Ici pas de banjo ni de rednecks consanguins mais deux membres d’Aqme (et ex-Lazy) aux guitares, un ex-Abrahma (et actuel Junior Rodriguez) à la batterie et le chanteur de Memories of a Dead Man. Un line-up affriolant pour 45 minutes de blackened sludge bien branlé, noir comme le charbon et crasseux comme des oreilles de doomsters en fin de festival. Leur premier album vient de sortir chez Deadlight Entertainement et nous ne saurions que trop vous conseiller d’y jeter une oreille.

Eux aussi signés sur le petit mais courageux label ariègeois, Cowards, combo naviguant à vue entre sludge, musiques « post » et black metal, investit la scène ensuite. Affichant alors une agressivité saisissante, le quintet déverse rage et riffs durant son temps imparti devant un public grandissant et quelques nuques déjà se balancent avec frénésie.

Leur premier album était d’ailleurs sorti chez Throatruiner, label du chanteur de Fange qui, hasard du calendrier, prend la suite sur la scène de Glazart. Leur apocalypse sonore étreint l’assistance pour ne les recracher qu’à la fin du dernier larsen. Épique.

Seul groupe étranger de l’affiche, Wolvennest verse dans un doom planant et ésotérique. La scène emplie de bougies et de décorations occultes, le collectif (dans lequel on retrouve un membre de Mongolito et un de La Muerte) articule des riffs oscillant entre heavy lent et early black metal, dans une veine rappelant un peu Blood Ceremony. Au chant et programmations, Shazzula incante, psalmodie et embarque Glazart dans une dérive douce amère vers les abysses. Un grand, un très grand moment.

Pour clôturer, Hangman’s Chair, que l’on ne présente plus, investit la scène après un introduction sur « Ecoutez moi les Gavroches » de Renaud. Le quartet déroule alors une petite heure de son heavy rock dépressif. Piochant principalement dans This Is Not Supposed To Be Positive publié en 2016 et jouant évidemment les titres du split avec Greenmachine sorti il y a quelques semaines, dont la somptueuse « Can’t Talk », probablement le meilleur titre du groupe. Si l’on peut regretter qu’aucune chanson de Leaving Paris ne soit jouée et que juste « No Rest I’ve Found » n’ait été extrait de (A Lament For…) The Addicts, le moins que l’on puisse dire c’est que le show de ce soir était indiscutablement génial.

Vivement le Glad Stone Fest X au Zénith avec Gojira tiens.

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