HELLFEST 2009, Jour 2, 20 juin 2009, Clisson, France

2ème jour au Hellfest, la journée de la veille fut rude, et malgré un réveil difficile, j’arrive sur le site bercé par le doux son du death metal au fond des bois… De quoi me réveiller un peu en rejoignant la tente « Rock Hard » où la journée doit commencer sous les meilleurs auspices avec Grand Magus. JB débarque sur scène, tout de noir vêtu (pantalon moulant, bottes et t-shirt Bathory, un pur metalleux !) et le crâne rasé (j’avoue avoir été surpris, moi qui ne l’avait pas vu depuis longtemps !). Equipé de sa Flying V, le bonhomme prend une toute autre dimension qu’en tant que « modeste » vocaliste de Spiritual Beggars : non seulement il confirme ses talents de chanteur hors pair (quelle voix…), mais ses riffs de guitare, bien ciselés, sont exécutés à la perfection… mais ce n’est pas tout, Janne n’hésite pas à se lancer dans quelques solo franchement impeccables. Quel musicien impressionnant… Il faut dire que sa tâche de leader est facilitée par la rythmique impeccable de Fox et Sebastian, à l’aise mais rigoureux, « à la suédoise ». Musicalement, un peu à l’image de l’évolution de Spiritual Beggars (pour un peu on pourrait dire que c’est JB qui en est la cause ?) le stoner/metal old school des débuts est devenu plus proche du metal traditionnel bien charpenté : c’est très bien fait, vraiment sympa à écouter, mais c’est quand même un peu comme un amour de jeunesse que l’on revoit 20 ans après… On est toujours un peu déçu… Mais dans l’absolu, ça reste un super groupe, dynamique, et un excellent concert, surtout !


S’ensuivent quelques heures un peu laborieuses, où les concerts sympa (Koritni, les rigolos Mad Sin) alternaient avec les plus laborieux (je m’abstiens de critiquer des groupes dont le genre ne me convient pas…). Tout ça pour arriver probablement au point d’orgue de la journée, avec la présence à l’affiche de Clutch. A noter que les ricains ont atterri là un peu par hasard, en remplacement des vieux électro-indus de KMFDM (rien à voir musicalement, mais on s’en fout…). Le malheur des uns… Bref, le désormais quatuor (contrairement à ce qu’on pouvait imaginer, leur claviériste n’a pas fait de vieux os) monte sur scène et décoche très vite ses premiers accords. Première surprise : malgré une scène énorme (la main stage 2), le groupe a installé son matos tout près du bord : ils sacrifient ainsi une bonne partie de la scène, mais ont préféré privilégier la proximité du public, en configuration « club ». Une configuration inédite durant tout le festival ! CHapeau !
Seconde surprise : le public réagit, et réagit même très bien ! Etonnant au vu de la trop faible notoriété du groupe dans nos contrées ! Gageons que ce type de performance va changer la donne… En effet, Clutch aujourd’hui est impérial. Niveau scénique, ne nous leurrons pas, rien ne change : Dan Maines et Tim Sult, aussi géniaux soient-ils respectivement, ne sont pas là pour faire les clowns. Concentrés, rigoureux, à peine décrochent-ils un sourire de temps en temps, probablement débordés par un frisson musical… Jean-Paul Gaster, l’un des plus incroyables batteurs de sa génération, gesticule derrière son set et grimace en continu. Mais c’est bien Neil Fallon qui assure le show. Dès qu’il commence à chanter, il devient totalement habité, gesticule, saute, court… Les 3 derniers albums du groupe sont les principaux pourvoyeurs de titres de ce set de 45 minutes, sans gras, direct à l’essentiel. Superbe performance.


La suite de la journée défile au son des thrashers (Soulfly, Gojira, Machine Head, Sacred Reich) assez convainquants, mais aussi des cultes Misfits, un peu hors sujets ici, mais qui font remonter une grosse nostalgie… Allez, fini pour la seconde journée, un peu de sommeil pour préparer un final en apothéose : l’affiche de demain est simplement spectaculaire… (A suivre)

Laurent

 

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