NEBULA – Live in the Mojave Desert [Live Stream] – 06/02/2021

Deux semaines après la petite claque (oui oui, on ne s’y attendait pas) du live stream de Earthless, c’est au tour de Nebula, autre gloire de la sphère stoner, de nous proposer son set dans le désert de Mojave.

L’effet de surprise en moins, donc, on se cale quand même devant notre écran dans notre confortable fauteuil (oui, ça fait toujours le même pincement au cœur de se dire que c’est désormais comme ça qu’on regarde les concerts) à l’heure dite du concert. Comme pour Earthless, on est gentiment pris en charge par une sorte de DJ set virtuel où s’enchaînent des morceaux de stoner, doom, psych rock, space rock… le tout sur des visuels animés psychédéliques du meilleur ton.

 

 

Juste après, c’est Ryan Jones, initiateur du projet, qui nous accueille pour une interview très sympa avec le groupe. Les gars sont détendus, l’interview se tient plusieurs mois après l’enregistrement du concert (d’où l’anecdote toute mimi : Eddie a un petit bébé de 2 mois sur les genoux, qui est en fait son fils, né juste après le concert…). Après l’interview, la prod nous propose quelques vidéos live de bon aloi, dont deux vieilles vidéos de Nebula de 2004 et 2006, mais aussi Lo-Pan, etc… Cool pour un bonus !

 

 

Le concert commence donc réellement au bout d’1h après la « prise d’antenne » (avec un petit générique et quelques plans aériens de la prod : tous ces éléments désynchronisés nous rappellent donc que ce n’est pas une captation en direct, mais un enregistrement effectué il y a plusieurs mois, en octobre 2020, ayant bénéficié d’un montage vidéo significatif depuis). Le premier titre joue la sécurité : le classique « To the Center », étiré dans tous les sens et chargés de jams et soli un peu partout, nous rappelle de quoi est fait Nebula en live – de l’imprévisible… la vie quoi ! Le titre est capté dans une ambiance un peu irréelle, entre chien et loup, sous un soleil crépusculaire aux couleurs un peu fantasmatiques.

 

 

Le récent « Man’s Best Friend » (un des nombreux extraits de leur dernier album Holy Shit ! joués sur ce concert) vient enchaîner, le groupe rentrant progressivement dans la torpeur d’une nuit naissante. Nuit qui s’assombrit encore lorsque le trio dégaine une autre pépite, « Giant », son riff classieux étant servi par une énorme rythmique de basse. Encore une fois, les interprétations ne sont jamais très orthodoxes, le groupe injectant un segment de « Clearlight » à la fin du morceau.

 

 

La suite du set se déroule de nuit, avec un light show assez simple, constitué de spots fixes sur le groupe. L’occasion de se concentrer réellement sur les trois musiciens – et de penser que l’on a probablement sous les yeux le meilleur line-up du groupe : Eddie Glass et son jeu de guitare aussi organique que lunaire, Tom Davies et ses lignes de basse infaillibles (proposant rythmiques robustes et mélodies cruciales dans l’équilibre du groupe, permettant à Glass de se perdre dans des leads débridées en retombant toujours sur ses pattes) et Mike Amster, batteur depuis la reformation du groupe, infaillible frappeur, alliant puissance et feeling.

 

 

Nebula enchaîne encore quelques titres dans cette atmosphère, dont un inédit a priori appelé « Highwire » (un nouvel album est en cours d’écriture, apprendra-t-on lors d’une des interviews du groupe proposées autour du concert), un titre qui trouvera sa place dans la frange la plus heavy des compos du groupe. L’occasion aussi (tandis que l’on essaye de déguster chaque note de ce nouveau morceau) de louer encore une fois la qualité de cette prise de son : la captation est irréprochable, claire et puissante à la fois, proposant à chaque instrument une place de premier plan.

 

 

Après encore quelques morceaux (toujours bien choisis, reconnaissons la qualité de la set list) et une autre interview un peu WTF (Eddie porte un masque de singe…), on retrouve nos gaillards cette fois dans une configuration assez similaire à celle de Earthless, à savoir toujours une captation de nuit mais avec un light show psyche somptueux sur les massifs rocheux avoisinants. L’occasion de déguster l’hypnotique et lancinant « Let’s Get Lost » enchaîné à « Messiah ».

 

 

La fin du set voit encore largement le très bon Holy Shit ! mis à l’honneur (« It’s all Over », « Witching Hour »…) avec néanmoins une petite gourmandise : « Perfect Rapture », publié il y a un moment sur un split obscur distribué au lance-pierre à l’époque.

Le concert se clôture après une bonne heure et dix minutes de set, avec en bonus, en guise d’au revoir, un petit instrumental d’Eddie à la guitare acoustique capté sous le soleil… ambiance…

 

 

On ressort donc de cette seconde expérience « Live in the Mojave Desert » aussi satisfait qu’après le set de Earthless, mais l’effet de surprise en moins. Reste alors ce constat du travail bien fait, d’une captation qui fait honneur à la fois au groupe et à la musique que l’on aime.

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