ACID KING (Juin 2014)

Bon an, mal an, Lori S. et ses compères de Acid King tracent leur petite route tranquille, avec quelques concerts ici ou là, et un album de temps en temps pour maintenir la flamme de leur statut culte. Du coup, impossible de passer à côté de l’opportunité de taper la discut’ avec Lori S., leader incontestée du combo, sous le soleil éreintant du Hellfest 2014. Comme on l’imaginait, Lori se révèle gentille, souriante et intéressante. Maintenant il nous tarde de l’écouter, ce disque !

 

Avant tout, vous venez de sortir de scène, comment était le concert ?

Lori S. : Le public était génial ! Jouer dans ces grands festivals est toujours générateur de stress, tu sais. Jouer devant tant de monde, ça intimide… Tu essayes de jouer au mieux, donc tu es très concentré. Et tu as un peu peur du son dont tu bénéficieras, étant donné du peu de temps de soundcheck dont tu disposes, donc tu batailles un peu avec tout ça. Mais au final, le concert était vraiment cool.

 

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Parle-nous de ton nouvel album, qui devrait sortir bientôt…

Absolument, le nouvel album sortira en février 2015. Il est presque terminé, il ne reste plus qu’à le mixer.

 

Musicalement, doit-on s’attendre à des changements radicaux ?

Non, pas beaucoup, en tout cas je pense que le son d’Acid King est reconnaissable. A titre d’exemple, on a joué deux nouveaux morceaux tout à l’heure sur scène, et je pense qu’ils s’intègrent bien dans notre set… Tu ne trouves pas ?

 

Si, je n’y ai vu que du feu !

Hahaha, voilà ! Sinon, certaines choses évoluent quand même dans notre musique, notamment le fait que Mark [Lamb, basse] ait un peu plus contribué sur ce disque, en apportant des idées intéressantes lors de l’écriture et de l’enregistrement. Il y aura des petits changements, des subtilités… Le son sera le même, mais vous remarquerez quand même une évolution d’Acid King, je pense.

 

Qui est le producteur de l’album ?

Toshi Kasai et Billy Anderson ont tous deux enregistré l’album, et c’est Billy qui va s’occuper de le mixer. C’est un peu comme si le groupe était producteur, avec Billy en ingénieur du son et co-producteur… Mais bon, on fait tout tous ensemble, en gros.

 

Le nouvel album sortira donc pas moins de neuf ans après son prédécesseur ! Qu’est-ce qui vous a pris si longtemps ?

Il n’y a pas vraiment de raison… Acid King n’est pas un job à temps plein pour nous tous, nous avons chacun une carrière à gérer à côté avec un “vrai” boulot. En réalité, nos vies nous ont pris plus de temps tout simplement et nous ont empêché de passer plus de temps pour Acid King. On répète quand même de temps en temps, et on essaye de faire une ou deux tournées chaque année, comme en ce moment. Mais voilà, le temps passe, et il n’y a aucun motif unique qui explique ça.

 

Il sortira sur quel label ? Il ne sera pas sur Small Stone si j’ai bien compris.

Non, effectivement, il sortira sur Svart Records, avec une édition vinyl et CD. En fait c’est sous license, ce n’est pas vraiment notre label. A ce stade de notre carrière, nous n’avons pas vraiment besoin d’une maison de disques. On gèrera nous-même toutes les sorties digitales, avec d’autres trucs qu’on mettra en vente online, ça nous permettra peut-être de gagner un peu d’argent, car figure-toi qu’on n’a jamais gagné le moindre dollar avec tous les morceaux digitaux d’Acid King qui ont pu être vendus en ligne ! Je ne sais pas qui en a gagné, mais pas nous, ça c’est sûr. Donc on veut reprendre le contrôle de ces trucs. Mais concernant Svart, on est plutôt contents, j’aime beaucoup ce label.

 

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Vous terminez votre petite tournée européenne aujourd’hui avec ce concert au Hellfest, comment s’est passée la tournée ?

Super ! Excellente tournée. La meilleure date fut celle de Londres, je pense, un super concert, et Paris, où on a joué avec Spirit Caravan. Ce n’était qu’une petite tournée que l’on a organisée autour de l’opportunité que l’on a eue de jouer au Hellfest. On n’avait pas vraiment de vraie raison de partir en tournée au regard de notre actualité, mais notre tourneur a eu cette invitation du Hellfest, et on s’est donc dit : “Pourquoi pas, ça a l’air cool”, et nous voilà donc.

 

Comment tu expliques ce constat que vous jouez plus souvent sur un continent à des milliers de kilomètres de chez vous plutôt que dans votre propre pays ?

C’est vrai, ça fait longtemps que je n’ai pas fait de tournée aux USA… Mais jouer en Europe, c’est vraiment super. Qu’il s’agisse des groupes, des salles de concerts, de l’hospitalité, tout est mieux qu’aux USA. Désolée, les U.S. ! Hahaha !

 

Sur cette tournée vous avez joué un bout de la tournée avec Pet The Preacher. Pourquoi avoir choisi ce groupe ?

Et bien nous cherchions un groupe avec qui jouer, et il se trouve que nous avons le même tourneur. Ils sont jeunes, ils ont un nouvel album, ils étaient excités à la simple perspective de jouer live… Ca nous convenait tout à fait ! Et au final ça s’est super bien passé, ils étaient très sympas.

 

Sur quels principes penses-tu organiser vos prochaines tournées ? Penses-tu pouvoir revenir tous les ans à peu près ?

L’an prochain nous allons faire une tournée aux USA, car ces dernières années nous avons joué en Europe plus que nous n’avons joué dans notre propre pays. Idéalement, nous ferons aussi une tournée en Europe pour jouer sur les deux continents, mais nous n’avons aucun plan concret à l’heure actuelle. C’est juste notre souhait.

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