Revoilà les japonais de Church of Misery. Toujours aussi fascinés par les serial-killer. Quatre titres sur six leurs sont consacrés. Passons. Hormis cette fascination morbide, la musique de ces maniaques est d’une efficacité redoutable. Toujours plus heavy, toujours plus doom. Ça dégage grave. Certains passages se rapprochent des ambiances à la Sleep. J’adore. La voix de Yoshiaki Negishi, le nouveau chanteur, est incroyablement éraillée. J’ai écrit éraillée, pas déchirée. Ce qui la rapproche de celle de notre père à tous Lemmy, mais également de celle de Neil Fallon. Fiers de leurs perturbations psychologiques, ces enfants du soleil devant les yeux, nous livrent là, ni plus ni moins, le plus bel ouvrage doom de l’année 2001. Quelle puissance ! Phénoménal. Les titres sont longs, mais Diable, qu’ils sont bons. Qu’on se rassure, cet album ne conduit pas à la dépression sous l’effet de l’oppression monolithique des murs de guitare. Au contraire, les titres sont relativement enjoués. Les changements de rythmes sont assez fréquents. Les solos de guitare aèrent subtilement l’ensemble. Il se dégage de cet album une réelle énergie. Un appel à la vie qui repose à mon sens sur les aspects hard rock, donc de certaines influences blues dont sont empreints ces morceaux. J’en veux pour preuve leur reprise de « Cities on flame » du Blue Oyster Cult. Du hard doom. Voilà de quoi il s’agit.
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