King Buffalo – The Burden of Restlessness


 

Productif, c’est sans doute ce qui qualifie le mieux King Buffalo qui nous avait gratifié d’un EP, Dead Star, début 2020 et d’un Live at Freak Valley à la fin de la même année. Le trio américain survolté par tant d’actualité est rentré en studio durant la pandémie au lieu de se laisser aller au marasme du confirment. Ils y ont produit suffisamment de matériel pour un triptyque dont The Burden of Restlessness sera le premier volet. Une affaire à suivre et qui ne devrait pas trop traîner puisque les trois tableaux seront disponible dans le courant de cette année.

La grâce de King Buffalo tient beaucoup à la voix de Sean McVay dont la tonalité et la justesse est une perle rare dans un univers musical où trop souvent on se laisse aller à l’approximation. Même si cet aspect est une constante du trio, il n’est jamais vraiment où on pourrait l’attendre et va crescendo durant toute la galette pour finir en apothéose sur « Loam ».

Il y a bien sûr des points déstabilisant sur The Burden of Restlessness comme sur « Silverfish » et « The Knocks » qui ont en commun les sonorités surprenantes d’une guitare à la limite de l’exaspération. Le genre de riff malicieux qui vient tapoter du bout de la note sur l’encéphale jusqu’à ce qu’on en puisse plus. Ajouté à cela que quasiment toutes les pistes jouent sur la répétition de phrases simples au dehors presque post-rock, on aurait tôt fait de qualifier l’album de lourd. Néanmoins c’est une sensation de force qui se dégage de ce (seulement) troisième LP, à l’opposé de beaucoup de productions de ces derniers temps. Il ressort de cet opus une sensation de lumière et de délicatesse à la fois.

Le propos s’illustre à merveilles avec « Locust » qui démarre sur quelques notes qui pourraient glisser vers le fade ou le larmoyant mais lorsque ces dernières se délient, que la voix prend de l’altitude, quand la basse se libère du carcan d’une ligne presque électro et que la batterie anime l’ensemble la magie opère et la lumière se fait. Un monde de psychédélisme moderne et radieux s’offre à l’auditeur et il semble que cela ne soit qu’un début et une fois de plus c’est le titre « Loam » qui vient placer haut la barre de ce qui reste à suivre.

Qualitativement ce premier panneau de triptyque annonce la couleur, une musique en place, un sens aigu de la composition et un mix tout simplement parfait pour mettre à l’honneur chacun des instruments. Une mise en bouche qui loin de rassasier, ouvre l’appétit et présage du meilleur pour la suite.

 

Note de Desert-Rock
   (8/10)

Note des visiteurs
   (9.13/10 - 16 votes)

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