Ce duo nantais de Stoner-Doom psychédélique, que nous suivons depuis ses débuts, ressort en autoprod une nouvelle galette : Pangaea. Dit comme ça, il n’est pas étonnant que vous ne sachiez pas qu’il s’agit de Birds of Nazca, qui reste somme toute encore un groupe confidentiel, à moins que vous ne soyez nantais ou que vous les ayez déjà vus sur scène, notamment au Westill 2025 où ils avaient fait forte impression et élargi leur fan base bien au-delà des marches bretonnes.
Avec Pangaea, sans surprise, ça fuzz lourd chez Birds of Nazca. L’album s’ouvre avec “Batagaa”, qui annonce clairement la couleur de ce qui va se jouer dans les pistes suivantes. Le duo peint ses atmosphères lourdes couche après couche, alterne entre batterie et guitare, et prend le temps de souffler avec des passages éthérés portés par les sustains de Guillaume, tandis que Romuald retient ses coups derrière les fûts.
Le psychédélisme de “Man Pupu Nyor” flirte avec les élans post-rock d’”Incahuasi”. Ce dernier morceau mêle ce style à l’atmosphère inquiétante de “Riftus” et puisqu’on parle de Post-Rock, c’est le titre éponyme qui lui fait la part belle. “Paegea” se pose alors comme un rappel à Isis avant de venir se clôturer avec d’apaisants bruits de canopée sous la pluie
Une constante de l’album Pangaea, c’est ce va-et-vient entre atmosphères lourdes et agressives et phases plus aériennes, comme sur “Gang Rinpoché”. L’album suit ainsi une trame linéaire, qui offre peu de répit à l’écoute – sauf quand, par excès d’enthousiasme peut-être, sur “Incahuasi” le duo explore diverses voies oubliant d’embarquer complètement l’auditeur, quelque peu décontenancé mais ravis de retrouver un esprit proche de My Sleeping Karma.
Il ne faut pas beaucoup de mots pour décrire Pangaea : un album linéaire, solide, sans grandes surprises pour qui connaît déjà le groupe. Une pièce à écouter comme on flâne tant Birds of Nazca nous offre une promenade sur la pangée des styles du Stoner, du Doom, du Psychédélisme et du Post.
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