Du lourd ! Enfin du lourd ! Une bonne grosse ambiance plombée pour une autoproduction qui écrase sa chatte ! Le combo parisien ne fait pas dans la demi-mesure et ça ramone violemment les ouïes.
Actifs depuis deux-mille-six, Flesh And Dust est en quête de distributeur pour un cinq titres qui est une autoproduction uniquement parce qu’aucun label ne se charge de propager cette plaque. La production, la finition ainsi que la qualité de cet objet est à mettre du côté des productions voir même des grosses productions. Les cinq activistes qui font parler la poudre durant une vingtaine de minutes n’ont pas ménagé leurs efforts pour proposer un objet aboutit d’une qualité aussi redoutable que leur son.
Enregistré au Midilive Studios par Stéphane Buriez de Loudblast à qui l’on doit de bonnes références au rayon metal, ces vingt minutes de déluge sonore ont été masterisées par Spirou qui s’est déjà chargé de grosses sorties dans le registre streetpunk hexagonal. Si on ajoute une cover signée par Tom Denney déjà l’auteur de visuels pour Sourvein ou Soilent Green ont voit rapidement qu’on n’a pas affaire ici à une bande d’amateurs éclairés, mais à un groupe qui s’apprête à bouffer tout cru la planète metal.
Musicalement actifs du côté bourrin du stoner, leur son ravira les inconditionnels de Crowbar ou Down avec ses sonorités metaaaaaaaaaaal ! Ce petit bijou que je me plais à passer et repasser avec le loudness dans le rouge (les voisins me remercient toujours pour mon sens aigu du partage…) débute avec le tonitruant ‘Owner Of The Sun’ qui est la compo la plus orientée vers le metal. Les vocaux gutturaux me rappellent agréablement ceux de Sepultura du temps où Max s’égosillait dans cette formation et les riffs acérés me laissent k.o. ! On abandonne le côté bien blastant avec ‘Miss Failure’ qui est un gros tubard heavy rock asséné avec force dans un registre proche de celui de Clutch. ‘Afflicted’ fait dans le concis bien brut dans la plus pure tradition stoner originelle : c’est donc un morceau de choix.
A l’image du ‘Indian’ d’Anthrax, le ‘Indian Fire’ de Flesh And Dust débute de manière tribale avec de bons gros riffs de six-cordes. Cette plage me rappelle à la fois Black Label Society pour les grattes presque pompier bien mises en avant par la prod et Spiritu pour le rendu final ainsi que l’ambiance. Comme tout a une fin, cet objet en a une et elle se nomme ‘Local Pain’. Cette composition envoie le bois dans un style saccadé balancé avec fureur qui prend ses distances avec le stoner.
Plus qu’une découverte, cet objet est une révélation que je vous conseille de vous procurer au plus vite pour headbanger comme un possédé là où bon vous semble !
Contact:
www.myspace.com/fleshanddust
chris
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