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Bongzilla – Amerijuanican

Un nouveau Bongzilla, c’est toujours un petit événement dans la sphère “secondaire” du stoner au sens large, l’un des groupes qui traînent dans l’orbite plus ou moins rapprochée de notre genre de prédilection. Néanmoins, Bongzilla a toujours ce lien ferme, assuré, sans ambiguïté, qui le lie au stoner-rock “traditionnel”. Historiquement, serait-on tenté de dire, Bongzilla, qui restera toujours affilié dans nos esprits aux définitifs Weedeater, reste le chantre, le héraut d’une certaine idée du stoner (qui leur est propre, c’est ça le plus fort !) qui met tout le monde d’accord. Respect. Et ce n’est pas uniquement dû à leur goût immodéré (et un petit peu monomaniaque, quand même !) pour l’herbe qui fait rire. Musicalement, ensuite, les riffs sont lourds, pachydermiques, répétitifs et lancinants (ils tournent en boucle sans fin, selon le célèbre adage : “pourquoi arrêter de jouer un riff si tout le monde ne le connaît pas encore par cœur”), on est en terrain ultra connu. Ultra jouissif aussi, ne nous y trompons pas, on se laisse baigner par ces rythmiques roboratives avec un plaisir évident, sans arrêt sur le qui-vive, entre nonchalance et réveil brutal.Après, y’a ce chant. J’avoue, c’est pas ce que je préfère chez Bongzilla, mais ça ne change pas : ça éructe, c’est hurlant, nasillard, on dirait Mortiis mélangé à Matt Pike ! Ces vocaux glaireux au possible participent largement aux tonalités sludgesques de Bongzilla : la musique du combo suinte littéralement la sueur, les lignes de basse sont la seule part “rigide” de cet édifice craspec et visqueux, érigé à la gloire du fuzz le plus crade. Du bonheur en rondelle, donc.Au final, vous l’aurez deviné, ça reste une valeur sûre : 7 titres longs, sinueux, composés pour être parfaitement et spécifiquement propices au fumage de joints, mais que l’on peut apprécier (ce fut mon cas) sans même s’adonner au loisir préféré de nos gaillards.

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