Crystal Spiders – Metanoia



Nos cœurs étaient lourds, dans l’attente d’un nouveau Crystal Spiders, qui avait sorti deux années de suite deux magnifiques enregistrements que nous avions écoutés comme on entre en religion. Mais ça y est: le trio stoner de Caroline du Nord, emmené par le souffle épique de sa chanteuse, nous revient avec un nouvel album, Metanoia, toujours produit par le désormais ex-bassiste de Corrosion of Conformity, Mike Dean, et sorti chez Ripple Music encore une fois. Le trio s’était avéré gagnant lors des précédentes sorties, voyons à présent, si cette nouvelle production est dans la droite lignée des autres.

Une fois de plus, Crystal Spiders offre avec Metanoia un album où le swing et le rock sont maîtres. Les riffs et le rythme de “Torche” sont aguicheurs en diable, et ses phrases musicales, autant de points d’exclamation. “21” effleure le blues, mais l’album n’en mollit en rien, et  invoque le diable dans la composition de “Maslow”, où les enharmoniques accompagnent un chant prenant comme une invocation rituelle. C’est le chaudron du rock qui fume entre vos oreilles et chaque piste répond aux stéréotypes les plus classieux du genre depuis que le heavy metal existe.

Comment ne pas s’arrêter, une fois de plus, sur le chant, qui est probablement la composante majeure de ce trio? Brenna offre, avec la puissance de sa voix, sensualité sur “Os”, où les riffs sont toujours percutants et fleurent bon le classicisme heavy. Ses cordes vocales vibrent de manière épique quand il le faut, et ne trahissent aucune piste de Metanoia. C’est encore ce chant qui apporte les touches remarquables de subtilité dans l’écriture de “Blue Death” (où il est monté pour un effet de chœur des plus réussis). Cet album, en plus d’avoir des choses à dire, renouvelle l’expérience d’une musicalité puissante et sans faille, sous l’égide de sa bassiste-chanteuse.

Du côté des cordes justement, si l’on a évoqué l’approche classique de ces dernières, tant dans une veine blues rock à la façon de “Ignite” que dans les oripeaux empruntés au doom le plus pur sur “Blue Death”, on ne ressent aucune lassitude, et l’on trépigne comme des gosses quand arrive le solo heavy de “Time Travel”. Il bat en brèche le mid-tempo de la piste dans une envolée sabbathienne empreinte, pour le coup, de modernité, on ne boude pas son plaisir!

Metanoia, c’est la démonstration, s’il en était encore besoin, que Crystal Spiders est l’un des groupes les plus percutants de sa génération. Aucun titre ne montre de faille; chaque composition contient au moins un de ces moments qui fera se dire à l’auditeur : “Wow, putain, c’est bon ça!”. Ne laissez pas cet album vous filer entre les doigts : vous manqueriez 44 minutes de bonheur.

Note de Desert-Rock
   (8,5/10)

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