Les italiens sont déchaînés ces derniers mois ! Bien aidés notamment par une palanquée de labels autochtones (même si la présente galette sort sur un obscur label US), les formations transalpines de stoner de toutes engeances émergent un peu dans tous les sens, et squattent une bonne part des sorties chaque mois. Pour la plupart toutefois, ces groupes ne restent pas longtemps dans les mémoires. Deep Valley Blues fera-t-il partie de la minorité remarquable de cette cohorte ?
Les premières écoutes nous permettent de baliser le terrain de jeu du groupe du jeune quatuor calabrais, à savoir un stoner nerveux et groovy, ne manquant pas de charme à première vue. La séduction opère si bien que l’on se prend à enchaîner les écoutes avec un certain plaisir un peu coupable, un peu régressif aussi. On se laisse vite happer par le groove implacable de “Bronco Buster” ou de “Mally’O Mucy”, et les riffs de “Smokey Mountain Woods”, “Epitaph” ou “Pills of Darkness”. La recette du plaisir auditif est finalement assez simple quand on y réfléchit… Le chant glaireux de Giando Sestito vient efficacement compléter une musique tout de même largement instrumentale, rappelant parfois – toutes proportions gardées – quelques joutes vocales de Neil Fallon sur les passages un peu “scandés”.
Le bien nommé III (information pour ceux qui glandent au fond de la classe : il s’agit du troisième album du groupe…) se révèle au final être un disque rafraîchissant et très bien exécuté, bien confortable dans un genre pourtant largement balisé depuis maintenant plus de deux décennies – preuve si nécessaire qu’il reste des choses à faire et à dire dans le genre, sans pour autant tourner en rond. Il n’y a aucune raison de reprocher un quelconque manque d’originalité à Deep Valley Blues (qui laisse intuiter son intention musicale jusque dans son sobriquet) : les gars se font plaisir, et régalent à l’occasion tous les amateurs d’un stoner efficace et bien fait.
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